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- livre : Helena Rubinstein – l’aventure de la beauté par un collectif sous la direction de Michèle Fitoussi aux editions Flammarion/Catalogue d’exposition

le  20/03/2019  



En attendant Helena, un biopic américain sur Helena Rubinstein qui devrait sortir prochainement au cinéma, voici une exposition au musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme (du 10 mars au 25 août) avec plus de 300 documents, objets, vêtements, photos, gravures, ouvrages, peintures, sculptures et tapisseries lui ayant appartenu.

Née dans une modeste famille juive de Cracovie en 1872 (qu’elle quitta d’ailleurs très jeune), Helena Rubinstein a traversé un siècle, trois continents et sept villes phares – Cracovie, Vienne, Melbourne (elle y arrive à l’âge de 24 ans), Londres, Paris, New York, Tel-Aviv – où elle a laissé son empreinte. Elle finit ses jours à New York en 1965, à la tête d’un empire industriel. Il n’existe que peu de parcours féminins aussi féconds et aussi accomplis, aussi avant-gardistes et originaux.

Très en avance sur son temps, fascinée par l’esthétique sous toutes ses formes, elle collectionne les arts premiers dès 1908 à Londres, pose pour Raoul Dufy, Salvador Dalí ou Pablo Picasso, s’habille chez les plus grands couturiers — Poiret, Chanel, Dior, Balenciaga, Saint Laurent — vit entre New York, Londres et Paris, ville qu’elle affectionne particulièrement. C’est à Paris, en 1912, qu’elle commence sa collection de peinture qui comprendra des oeuvres d’artistes aussi divers que Picasso, Chagall, Kikoïne, Utrillo, Chirico, Léger, Modigliani ou Brancusi. C’est aussi à Paris que naît son amitié pour de nombreux artistes dont elle devient le mécène attentionné et visionnaire.

Progressiste et féministe, elle démocratise la beauté dès la création de son premier institut de beauté à Melbourne en 1903 (avec une recette familiale de crème pour le visage), et enseigne l’usage des cosmétiques à ses clientes comme un outil d’émancipation. « La beauté, c’est le pouvoir » aimait-elle à répéter. Précurseure dans son domaine, elle est la première à faire le lien entre la beauté et la science à une époque, le début du XXe siècle, où le maquillage est encore l’apanage des actrices et des prostituées. Visionnaire, elle utilise très tôt le marketing et la publicité pour vendre ses produits (elle cultive son image pour promouvoir sa marque). Pionnière, elle fonde un empire cosmétique mondial à force de volonté et d’audace, d’intelligence et de courage, d’intuition et de sens des affaires.
Ce livre de 250 pages retrace l’extraordinaire parcours de cette femme d’avant-garde et accompagne l'exposition éponyme. Il est conçu comme une véritable biographie de cette femme d’affaires d’exception, figure d'entrepreneuse, de collectionneuse et de pionnière de la beauté, avec plus de 200 illustrations, photos d'archive et oeuvres d'art.

-L’auteure : Michèle Fitoussi est co-commissaire de l'exposition et directrice d'ouvrage. Elle est l'auteure d'une importante biographie (Helena Rubinstein, la femme qui inventa la beauté, Grasset, 2010).



 
 
 
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