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- BD : La cagoule – tome 1 : bouc émissaire de Vincent Brugeas et Emmanuel Herzet (dessins de Damour aux éditions Glénat

le  09/10/2019  



Un fascisme à la française.

Lille, le 17 novembre 1936. Roger Salengro, ministre de l’Intérieur, décide de mettre fin à ses jours, ne supportant plus les calomnies colportées à son égard. Son successeur, le socialiste Marx Dormoy, qui accuse la droite de l’avoir poussé au suicide, décide de lancer une enquête. Cherche-t-il des responsables ou des boucs émissaires ? L’affaire du commissaire Mondanel s’avère très vite plus politique que judiciaire, et rejoint les traces de l’OSARN, une organisation secrète d’extrême droite autrement appelée « La Cagoule »...

A travers 60 pages, Emmanuel Herzet, Vincent Brugeas et Damour nous replongent dans une période particulière, celle des années troubles de la IIIe République, à une époque où l’assassinat politique faisait loi, et où le fascisme gangrenait l’Europe. Un bon polar bien noir et très cinématographique entre flics ripoux, informateurs, prostituées, ministres corrompus et hommes politiques véreux, quelque part entre Il était une fois en France et Les Incorruptibles, dans les sillons obscurs de l’Histoire, l'imminence de la Seconde Guerre mondiale pour toile de fond...

-Les auteurs :
*Vincent Brugeas est un scénariste de bande dessinée français né en 1985 à Eaubonne. Diplômé d'une maîtrise en histoire contemporaine de l’université de Cergy-Pontoise, c'est avec le dessinateur Ronan Toulhoat qu'il publie en 2010 Block 109 aux éditions Akileos. Dans le même univers sont ensuite publiés Étoile Rouge et Opération Soleil de Plomb. En 2015, le duo fait sensation avec Le Roy des Ribauds, un polar médiéval de haute volée toujours publié chez Akileos. En 2018, ils entament ensemble la série Ira Dei aux éditions Dargaud et signent Conan le cimmérien – Le Colosse noir chez Glénat. Vincent Brugeas est aussi le scénariste de la série The Regiment aux éditions du Lombard.

*Emmanuel Herzet, né en 1973, enseignant en Histoire et français au collège, se lance dans l’écriture de scénarios par sa rencontre avec Piotrek Kowalski. Ensemble, les deux hommes réalisent La Branche Lincoln, première pierre d’une carrière prometteuse au Lombard. Chez le même éditeur, Emmanuel écrira Centaures, Le Chant du cygne (avec Xavier Dorison), Duelliste, Les Prométhéens (avec Henscher) ou Alpha Premières Armes, spin-off de la série à succès éponyme.

*Sébastien Tessier dit Damour est né le 19 juillet 1972 à La Roche-sur-Yon en Vendée. Il dessine dès son plus jeune âge et s'initie à la BD dès neuf ans. Il entre à la Faculté d'Arts Plastiques de Bordeaux avec l'idée de devenir professeur de dessin.
Il abandonne assez vite cette voie et par l'entremise bienveillante de Didier Crisse rencontre les éditions Delcourt au salon d'Angoulême en 1994. Un projet cyber-punk avec Jean-Pierre Pécau au scénario voit le jour. La série Nash paraît sous le label Série B. Damour y révèle son attirance pour la science-fiction, fortement nourri par le Blade Runner de Ridley Scott.
Ses influences graphiques commencent avec Mœbius, passent par Bernet, Liberatore, pour aller aujourd'hui vers Sergio Toppi, Mignola ou encore François Boucq.
Ses références cinématographiques sont multiples, allant de David Lynch à Fellini, en passant par Jim Jarmusch ou encore Terry Gilliam.
Après 10 tomes de Nash et un album aux Humanoïdes Associés, Damour entre dans la collection Empreinte(s) des éditions Dupuis pour participer au projet collectif Pandora Box. Il réalise le tome 7 de la série, intitulé La Colère.
Il développe ensuite Le Testament du Docteur M chez Delcourt, une série en 3 tomes avec Jean-Pierre Pécau au scénario, thriller fantastique où s’exprime un goût certain pour l’expressionnisme et la noirceur.
Désormais, Damour s’engage (avec Rémi Guérin au scénario) dans une série de western réaliste aux éditions Glénat, qui évoquera les enquêtes et les agissements controversés de l’agence de détectives Pinkerton, à la fin du XIXe siècle aux États-Unis.
Résidant à Bordeaux, il signe du pseudonyme Damour, non par coquetterie mais en clin d'œil au nom de jeune fille de sa mère.



 
 
 
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