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- livre : L’héritage du commandant de Rainer Höss aux éditions Notes de Nuit

le  05/11/2020  





Né en 1965 à Ludwigsburg, près de Stuttgart, Rainer Höss est l’un des petits-fils de Rudolf Höss, commandant du camp d’extermination d’Auschwitz. Très vite, l’enfant doit se soumettre au silence imposé par sa famille eu égard au rôle que son aïeul tint au sein de l’idéologie, du système et de la pratique nazies. Soulevant ce carcan, il voue son existence au combat contre la haine et la discrimination, transformant son cri d’horreur en mots pour préserver la société de la reprise de tels crimes. Il multiplie autant les interventions publiques que les conférences, et son livre reste un témoignage à la fois particulier, étonnant et original, preuves à l’appui de ce qui s’est passé dans ce camp (incluant un jeu de photos de cette période), montrant non les victimes mais ceux qui jouxtèrent au plus près leur extermination.

S’appuyant sur les mémoires de son grand-père, Rainer Höss en cite des passages aussi « naïfs » que terribles : “Oui, ma famille avait la belle vie à Auschwitz”, écrivit mon grand-père dans ses Mémoires. “Les enfants s’épanouissaient librement et sans contraintes. Ma femme avait son paradis fleuri. Dans le jardin, les enfants avaient toujours plein d’animaux que leur rapportaient les détenus. Tortues ou martres, chats ou lézards, le jardin offrait sans cesse d’intéressantes nouveautés. Ou alors ils pataugeaient dehors, l’été, dans le bassin. […]” Et juste à côté, on gazait des enfants. Les cendres des morts servaient d’engrais pour ce “paradis fleuri”. Un jour, Leo avait entendu ma grand-mère dire : “Lavez bien les fraises, les enfants, à cause de la cendre.” Voilà dans quelle famille je suis né. Parfois, je n’ai qu’une envie : hurler ».

-L’auteur : Que faire lorsqu’on découvre que son grand-père était le commandant du camp d’Auschwitz et qu’il a fait assassiner des millions d’innocents pendant la Deuxième Guerre mondiale ? Rainer Höss s’est confronté jour après jour à l’effroi de cette terrifiante réalité et a décidé de briser le silence familial pour livrer, en 230 pages, un témoignage sincère et plein d’humanité. Il relate sa jeunesse dans cette famille, rapportant toutes ses recherches et accompagne son récit de nombreuses photographies personnelles d’époque qui font aussi partie de ce monstrueux héritage.
Il est le fondateur de « The Footsteps Team », une structure qui, s’appuyant sur l’histoire et l’éducation, se fixe pour objectifs de préserver la mémoire des victimes de la Shoah, tirer les leçons du passé et tenter de bâtir un monde loin de la barbarie.



 
 
 
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