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- livre : Vivement la guerre qu’on se tue de Vincent Courcelle-Labrousse aux éditions Slatkine & Cie

le  10/02/2022  





Ce roman noir de la justice française se déroule en 1977, sous la présidence Giscard d’Estaing, à quelques mois des législatives. Robert Badinter vient de sauver de la peine capitale le meurtrier d’un enfant, Patrick Henry. Une clémence qui révolte les partisans de la guillotine, dont les plus ultras se recrutent chez les magistrats.
Pour les durs de la magistrature, hier encore juges sous Pétain ou aux colonies, les têtes doivent continuer à tomber en France. Quoi qu’il arrive. La lutte est engagée avec ceux qui font le jeu, au sein de l’appareil judiciaire, de l’abolitionnisme. Et entre chers collègues, on se cache derrière la porte pour se frapper dans le dos.

Arrive Pierre Journiac, un substitut du procureur obscur et peu enclin à la fantaisie, à qui on confie justement d’obtenir des condamnations à mort. « Un vieillard de trente et un an », considéré par ses pairs comme la raideur en marche. On sait peu de choses de lui, si ce n’est qu’il vit seul, qu’il chasse beaucoup et qu’il était en Algérie au pire moment.
Mais dans cette France des années 70 qui a déjà peur et à qui l’on promet déjà la sécurité, Journiac, qui doit se débattre dans une affaire juridique sensible, est-il vraiment la bonne personne pour accomplir cette mission ?

Privilégiant les chapitres courts, sur un ton à la fois badin et précis, s’amusant de ses personnages et de leurs vilenies, l’avocat pénaliste Vincent Courcelle-Labrousse, joue des codes du roman noir et brosse là le portrait d’une France en pleine mutation en 280 pages.

-L’auteur : Vincent Courcelle-Labrousse est avocat au barreau de Paris et ancien secrétaire de la Conférence. Il a écrit avec Nicolas Marmié La Guerre du Rif (prix Lyautey).



 
 
 
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