- livre : La magie sexuelle de Sarane Alexandrian aux éditions La Musardine

le  14/04/2022  



Bréviaire des sortilèges amoureux.

Depuis la nuit des temps, les hommes et les femmes usent de la magie sexuelle. A travers l’emploi de talismans et de filtres d’amour, de rituels précis et de pratiques ascétiques, ils détournent en effet la sexualité de la procréation ou du plaisir en vue d’obtenir des pouvoirs spéciaux et d’agir sur la réalité : favoriser la vie amoureuse, vaincre l’impuissance, empêcher l’infidélité, se faire aimer de quelqu’un, ou encore trouver l’extase, se fondre dans le divin.

Cet ouvrage de 320 pages, étayé par une documentation inédite, constitue une somme incontournable. De l’antiquité à nos jours, il se présente comme un “catalogue raisonné” et éclairé. De sortilèges en envoûtements, l’auteur nous conduit progressivement à la découverte des techniques et pratiques de ces Mages modernes qui se sont intéressés de près au sujet, notamment Aleyster Crowley (la célèbre bête 666) et sa Magick, P.B. Randolph, auteur curieux et fort intéressant, et sa Magia sexualis.

Sarane Alexandrian, proche des mouvements surréalistes, est le grand spécialiste des relations entre ésotérisme et érotisme. Il dresse ici une histoire de la magie amoureuse bien loin du folkore, mais mettant en valeur les individus et les groupes qui l’ont pratiquée en pleine conviction.
D’une grande érudition, cet ouvrage constitue un essai fondamental, à notre époque où les notions de sorcellerie et de spiritualité sont souvent récupérées de façon galvaudée.

-L'AUTEUR : Sarane Alexandrian (1927-2009) est connu pour avoir été le bras droit d’André Breton et chef de file de l’avant-garde surréaliste. Par la suite, l’originalité de sa création comme l’importance de sa pensée – qui s’étendent à des domaines aussi vastes que la fiction, la critique d’art, la politique, l’histoire, la magie sexuelle et la pensée magique –, ne reposeront pas tant sur son activité au sein du groupe surréaliste, que sur sa démarche de continuité et de dépassement de ce mouvement, à travers son œuvre de romancier, d’essayiste, d’historien d’art, de directeur de revues, et surtout de créateur. Il a publié une quarantaine d’ouvrages dont : André Breton par lui-même, Seuil, 19714 ; Hans Bellmer, Fillipachi, 1971 ; Le Surréalisme et le rêve, Gallimard, 1974 ; Marcel Duchamp, Flammarion, 1976 ; Les Libérateurs de l’amour, Seuil, 1977 ; Max Ernst, Somogy, 1986 et une Histoire de la littérature érotique, Seghers, 1989, qui fait autorité en la matière.