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- BD : Habemus bastard - tome 1 : l'être nécessaire de Sylvain Vallée et Jacky Schwartzmann (dessins de Sylvain Callée) aux éditions Dargaud

le  03/05/2024  





Le moins que l'on puisse dire, c'est que le père Lucien n'est pas un prêtre ordinaire. Fraîchement débarqué à Saint-Claude, dans le Haut-Jura, il se fait remarquer par ses sermons peu orthodoxes - d'après lui. Dieu serait noir. "Un curé moderne", conclut l'un de ses paroissiens de la France profonde en sortant de la messe qui n'a duré que 10 petites minutes.
En réalité, le père Lucien n'est pas curé. Lucien est homme de main. Il a toujours travaillé proprement, sans bavure. Pour lui, la soutane n'est qu'une couverture destinée à lui permettre d'échapper aux types pas très catholiques qui ont décidé de lui faire la peau. "Moi j'ai fait voeu de cavale", résume-t-il en quelques mots.
Au cas où, il cache un flingue sous ses habits ecclésiastiques. On ne sait jamais : en cas de coup dur, la voix des armes est parfois plus efficace que celle de Dieu. Et puis, comme il se le formule : « La religion, c'est un business autour de la mort. C'est un peu mon rayon finalement... »

Jacky Schwartzmann, étoile montante du polar français (Demain c'est loin ; Kasso), lauréat du Prix du polar européen pour Shit !, et Sylvain Vallée, dessinateur de Katanga, de Tananarive et de Il était une fois en France (Prix de la série à Angoulême), s'associent pour délivrer la bonne parole et partager l'écriture de ce polar aussi décapant qu'iconoclaste, aussi original que drôle. Donald Westlake pour l'humour, le Fargo des frères Coen pour l'ambiance : il est pires références.
Originaire du Jura, Jacky Schwartzmann a choisi pour cadre de cette histoire une région qu'il connaît bien, donnant ainsi une vraie crédibilité au récit. La narration au cordeau et les dialogues ciselés sont mis en scène par le découpage efficace et le trait expressif de Sylvain Vallée qui restitue à merveille l'ambiance hivernale d'une petite ville de province. Le 2ème tome paraîtra en octobre 2024.
D'ici là, le père Lucien aura le temps de convaincre de nouveaux paroissiens et de s'habituer à une petite vie tranquille, entre la messe du dimanche et les séances de confession, qu'il pratique de manière très personnelle. Mais aussi de vérifier si une soutane peut faire office de gilet pare-balles...

-Les auteurs :
*Sylvain Vallée est né en 1972. Ses premières publications révèlent très tôt son goût pour le cinéma et les univers populaires français. Après avoir assuré le dessin de la série "Gil St. André" (Glénat), il créé avec Fabien Nury la saga "Il était une fois en France" (Glénat), un succès public et critique, récompensée par le prix de la meilleure série au festival d'Angoulême 2011. Passé maître dans l'art de retranscrire les états émotionnels de ses personnages, son trait semi-réaliste expressif lui ouvre une palette de tons variée. En 2014, il réalise un épisode de "XIII Mystery", "Betty Barnowsky", (Dargaud), d'après un scénario de Joël Callède, pour ensuite créer l'iconoclaste "Katanga" chez Dargaud, dont l'intégrale paraît en 2023 chez ce même éditeur.
En 2021, il réalise "Tananarive" avec Mark Eacersall (Glénat).
Il lance, en mai 2024, un tout nouveau projet aux côtés de Jacky Schwartzmann, "Habemus Bastard", quand un tueur à gage choisit comme couverture de se faire passer pour un moine, ça ne peut qu'être explosif.

*Jacky Schwartzmann est un auteur de polars : "Mauvais coûts" (La Fosse aux Ours), "Demain, c'est loin" et "Pension complète" (Le Seuil). Ses « romans sont aussi poilants que profonds », dixit De Caune dans 'Popopop', on retrouve ces deux qualités dans "Stop Work" (Dargaud, 2020) ! Dialoguiste hors-pair, il exprime sa vision grinçante de la vie en entreprise aujourd'hui. Il en parle en connaissance de cause : il vient enfin de quitter son travail dans une grande entreprise internationale (General Electric) pour se consacrer à l'écriture : un nouveau roman à paraître au Seuil en 2020, un livre chez Paulsen, écriture de scénario audiovisuel, etc.
En 2024, il collabore avec Sylvain Vallée sur "Habemus Bastard", quand un tueur à gage choisit comme couverture de se faire passer pour un moine, ça ne peut qu'être explosif.



 
 
 
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