Cars 3

Sortie  le  02/12/2017   chez Walt Disney vidéo (DVD, Blu-Ray, combo Blu-Ray 3D + Blu-Ray 2D)

De Brian Fee avec les voix de Guillaume Canet, Gilles Lellouche, Nicolas Duvauchelle, Alice Pol, Cécile de France et Samuel Le Bihan

Dépassé par une nouvelle génération de bolides ultra-rapides, le célèbre Flash McQueen se retrouve mis sur la touche d’un sport qu’il adore. Pour revenir dans la course et prouver, en souvenir de Doc Hudson, que le n° 95 a toujours sa place dans la Piston Cup, il devra faire preuve d’ingéniosité. L’aide d’une jeune mécanicienne pleine d’enthousiasme, Cruz Ramirez, qui rêve elle aussi de victoire, lui sera d’un précieux secours...

Jamais 2 sans 3 ! La société américaine Pixar ne pouvait décemment pas abandonner ses « drôles » de voitures de course en si bon chemin ou, si vous préférez, en cours de route après 2 premiers épisodes à succès. Quasiment tous les protagonistes carrossés sont à nouveau là, plus ou moins présents à l’image pendant 1h45 avec, en prime, un hommage non dissimulé et entièrement dédié à Doc Hudson, le grand absent (et pour cause !) de ce 3ème volet. Quoi qu’il en soit, rien ne manque, ni les courses sur circuits à la mode U.S. (entre compétitions automobiles traditionnelles et stock-car appelé aussi « demolition derby » sur une piste en forme de 8 avec quelques « monster truck » en prime), et encore moins le look des voitures (entre notre héros, Flash McQueen, toujours de couleur rouge flamboyante et caréné à la manière des voitures de rallye, et son concurrent tout « électrique », Jackson Storm, ainsi que la nouvelle génération de coureurs dans des prototypes high-tech beaucoup plus rapides qui tirent profit des nouvelles technologies dites de pointe).
Bref, vous l’aurez vite compris, la guerre est déclarée entre eux avec d’un côté, le doyen dépassé (dans tous les sens du terme), traité de vétéran (« profite de ta retraite ! ») et poussé à mettre un terme définitif à sa carrière (« raccroche les pneus ! ») - d’ailleurs, ses vieux potes de courses ont quitté un à un leurs écuries respectives ! -, et de l’autre, le nouveau bolide de l’avenir (« en route pour le progrès ») qui veut changer la donne grâce à un entrainement intensif et « sur mesure » (notamment des simulateurs en intérieur, un peu à la manière de ceux utilisés dans les jeux vidéo) pour optimiser toutes les chances de réussite, le tout avec l’aide d’un coach. Mais c’est sans compter sur la ténacité, la détermination, le choix aussi, ainsi que le potentiel qui reste à Flash McQueen, malgré ses performances pas souvent ni toujours au rendez-vous, pour positiver (en exprimant une autre approche de la course) et se renouveler afin de défier et peut-être même battre son adversaire.
Ca a beau être un scénario on ne peut plus classique, autant dans sa forme que dans son fond, et plus vraiment surprenant (à force !), bourré de passages nostalgiques à revendre (entre autres, la réunion des anciens sur fond de souvenirs, souvenirs...!) et rempli de bons sentiments (ciblés grand public oblige !), on se laisse prendre encore une fois aux adorables aventures de tout ce beau monde à travers une 1ère réalisation (celle de Brian Fee, concepteur des story-boards des 2 premiers Cars) aussi belle qu’irréprochable, « plus vraie que nature », entrecoupée de séquences émotions (« toucher un point sensible ») et d’autres à la tonalité plus sombre (souvenez-vous du teaser dévoilé en novembre 2016 ?), En résumé, un bon « produit » marketé dans l’air du temps, c’est-à-dire « cool et moderne », pour plaire au plus grand nombre sans grande maturité, ni véritable originalité et encore moins de suspense à la clé (sauf le court-métrage de début intitulé Lost & found, un dessin animé sensible de Dave Mullins, d’une impressionnante force expressive et poétique)....
En bonus, on retrouve justement ce court-métrage plein de douceur et d’espièglerie, ainsi qu’une fausse pub à l’américaine appelée L’école de pilotage de Miss Fritter où toutes sortes de voitures, van et camions plus ou moins cabossés vantent les mérites de cette école de pilotage, sans oublier les commentaires audio autour du film...

C.LB