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Skyscraper

Sortie  le  11/07/2018  

De Rawson Marshall Thurber avec Dwayne Johnson, Neve Campbell, Chin Han, Noah Taylor, Roland Moller, Byron Mann et Pablo Schreiber


Will Ford, ancien leader de l’équipe de libération d’otages du FBI, ancien vétéran de guerre, et maintenant responsable de la sécurité des gratte-ciels est affecté en Chine. Il découvre le bâtiment le plus grand et le plus sûr du monde soudainement en feu et est accusé de l’avoir déclenché. Désormais considéré comme un fugitif, Will doit trouver les coupables, rétablir sa réputation et sauver sa famille emprisonnée à l’intérieur du bâtiment…au-dessus de la ligne de feu.

Dwayne Johnson est plus présent que jamais au cinéma ! Non content de squatter le haut des écrans jusqu’à plusieurs reprises dans une même année (Fast & furious 7, San Andreas et Jem et les hologrammes en 2015 ; Fast & furious 8, Baywatch – Alerte à Malibu et Jumanji – bienvenue dans la jungle en 2017), il tente de prendre la place – et la popularité - qu’occupaient allégrement des stars comme Sylvester Stallone et Arnold Schwarzenegger en jouant les « musclés » de service, jamais fatigués et toujours prêts à sauver (tout) le monde entier. Le hic, c’est qu’il choisit des productions qui ne sont pas toujours à la hauteur espérée de ceux de ces illustres prédécesseurs, se caricaturant dans certains, se parodiant dans d’autres, ne servant qu’à jouer la comédie de manière un peu lourde et à tenter de nous épater en bravant pas mal de dangers à la seule force de ses gros bras - et poignets !
Donc, dans le registre « Voilà Hercule en pleine action » (et il le démontre aisément ici dans un passage grotesque !), il est très fort et sa quote de reconnaissance auprès du public en est une preuve irréfutable aux vues de ses cachets de plus en plus exorbitants, encore faut-il que le jeu en vaille vraiment la chandelle ! Ce remake de La tour infernale et de Piège de cristal n’arrive malheureusement pas à égaler ces deux-là, ni à sortir des clichés ou des satires dans le domaine du film catastrophe (d’ailleurs, il l’avait déjà un peu vécu dans le demi-échec San Andreas !). Bref, dans cette « folle » course contre la montre, il empile les bagarres qui cassent tout sur son passage (que de mobilier brisé !), il enquille les sauts « incroyables » dans le vide d’une grue à un gratte-ciel (alors qu’il a une jambe artificielle !), sauvant sa famille composée notamment d’un enfant asmatique (manquait plus que çà, surtout dans un building en feu !) et d’une épouse adepte des prises de karaté avec une autre femme (Neve Campbell, bien éloignée de la saga Scream, Sexcrimes, Studio 54, Panic et pour cause !), face à des méchants avec la « gueule » de l’emploi et le rictus de circonstance, reconnaissables au 1er coup d’œil (un commando de b-l-onds « aryens » et de truands « bridés » !).
Il a beau ne pas avoir de « pouvoirs » fantastiques, il n’en est pas moins un super héros aux yeux de tous voire des plus jeunes, grâce entre autres au fléau de la télévision et à l’omniprésence des réseaux sociaux qui sont ici copieusement mis en avant (merci au grand écran installé en pleine rue pour que les badauds hong kongais ne loupent aucune des cascades acrobatiques ni aucun des actes de bravoure retransmisses de leur champion filmé depuis un hélicoptère !). Si Bruce Willis avait de l’humour même dans les situations les plus périlleuses et Steve McQueen, du charisme à revendre, on ne peut pas en dire autant de « The Rock », monolithe bien bâti mais sans vraie expression à la clé, sans véritable crédibilité dans son jeu et sans grande surprise dans ses (ré)actions. En résumé, un long métrage pop corn de Rawson Marshall Thurber (Dogeball – même pas mal ; Les Miller – une famille en herbe ; Agents presque secrets – avec déjà Dwayne Johnson -), spectacle à sensations bel et bien formaté pour l’été, histoire de ne pas trop réfléchir en ces temps de canicule ambiante...

C.LB



 
 
 
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