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Equalizer 2

Sortie  le  15/08/2018  

De Antoine Fuqua avec Denzel Washington, Pedro Pascal, Ashton Sanders, Bill Pullman, Melissa Leo, Jonathan Scarfe et Orson Bean


Avec Equalizer 2, Denzel Washington retrouve l’un de ses rôles les plus marquants et tourne une suite pour la première fois de sa carrière. Il incarne à nouveau Robert McCall, qui continue à servir inlassablement la justice au nom des exploités et des opprimés. Mais jusqu’où est-il prêt à aller lorsque cela touche quelqu’un qu’il aime ?

L’immortel Denzel Washington est de retour pour aider son prochain (surtout si celui-ci est d’origine afro-américaine !), pour défendre la veuve et l’orphelin (notamment les femmes violentées, les enfants kidnappés, les jeunes désœuvrés ou bien sur la mauvaise pente), pour servir de redresseur de torts ou de protecteur à qui en aurait besoin, pour protéger autrui et remettre sur le droit chemin quiconque dériverait, bref, il survient pour le bien de ses « semblables » tel un justicier prêt à intervenir à la moindre occasion, avec en prime un gros fond moralisateur, histoire de « joindre l’utile à l’agréable !
C’est bien simple, l’inaltérable Denzel joue encore sur son fond de commerce « irréprochable » qu’il défend avec ferveur une énième fois à l’écran, jamais avare d’utiliser ses nombreuses compétences - ici d’agent dormant pour ne pas dire « mort » – et cela malgré son âge « avancé » (il a 64 ans tout de même !) , déguisé (parfois assez mal il faut l’admettre : il suffit d’ailleurs de voir l’intro !), sachant parler certes avec sagesse, justesse et parcimonie mais rarement avec mansuétude, donner de bons conseils souvent rationnels, viser précisément et tirer dans le mille malgré le fait d’être parfois blessé, en un mot, une sorte de « surhomme » sans supers pouvoirs, sauf ceux de voir, de savoir, d’entendre et de comprendre tout bien avant les autres !
Et pourtant à l’image, l’immuable Washington ne donne pas franchement envie faisant presque peine à voir en quasi « miséreux », menant une existence « pépère » très monocorde, voire une vie d’esthète limite monocale, jouant le solitaire aux manières de vieux garçon sans aucun ami (ou si peu s’il arrive encore de lui en reste quelques-uns !), l’ermite célibataire endurci - ou plutôt veuf par la force des choses (voir le 1er épisode) -, ne devenant vraiment intéressant que lorsqu’il se décide enfin à sortir de sa tanière pour régler ses comptes, « nettoyer ou faire le ménage », avec quelques malfaisants récalcitrants qui auraient eu l’outrecuidance de venir le déranger ou, du moins, d’avoir abusé de certaines prérogatives à l’encontre de ses propres principes, le tout sous le couvert d’un job de chauffeur de taxi à la manière de ceux de chez Uber !
En résumé, l’inoxydable Denzel Washington nous ressort son rôle de « composition » grave et flegmatique qui lui sied à merveille dans cette suite (la 1ère de sa déjà longue carrière !) qui traîne quelque peu en longueur, concocté par son ami le réalisateur Antoine Fuqua : c’est leur 4ème film ensemble après Training day – prestation pour laquelle il obtint un Oscar en 2002 -, The equalizer et Les 7 mercenaires. Il y avait déjà Clint Eastwood côté WASP (white anglo-saxon protestant) en mode expéditive et violente (souvenez-vous notamment de la saga L’inspecteur Harry !), il faudra dorénavant compter également sur lui, « l’égaliseur », comme personne de couleur et citoyen bien intégré – mais à l’identité secrète - qui revendique haut et fort le droit de régler ses comptes le plus souvent soit avec ses poings ou soit alors avec une arme à la main...

C.LB



 
 
 
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