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Blindspotting

Sortie  le  03/10/2018  

De Carlos Lopez Estrada avec Daveed Diggs, Rafael Casal, Janina Gavankar, Jasmine Cephas Jones, Wayne Knight, Utkarsh Ambudkar et Tisha Campbell-Martin


Encore trois jours pour que la liberté conditionnelle de Collin prenne fin. En attendant de retrouver une vie normale, il travaille comme déménageur avec Miles, son meilleur ami, dans un Oakland en pleine mutation.
Mais lorsque Collin est témoin d’une terrible bavure policière, c’est un véritable électrochoc pour le jeune homme. Il n’aura alors plus d’autres choix que de se remettre en question pour prendre un nouveau départ.


Comment réagir lorsqu’on assiste en direct, en tant que témoin, à un meurtre de sang froid, d’autant plus si celui-ci a été commis par un flic blanc ayant tiré dans le dos d’un fugitif afro-américain et de plus désarmé ? C’est là toute la question que va se poser pendant 1h35 le protagoniste principal « black » (joué par l’excellent Daveed Diggs) de ce drame, contrarié par et partagé entre - plus que franchement angoissé ou vraiment hanté d’ailleurs ! - le souvenir d’avoir vécu une pareille situation – pas loin de la bavure policière - et le désir de vouloir changer quelque chose à sa existence de prisonnier libéré pour bonne conduite alors qu’il est encore en période de probation.
Un cas de conscience capable d’en retourner plus d’un et qui va plus ou moins vite se détériorer, voire déraper violement, notamment au contact de son grand pote particulièrement incontrôlable – un blanc qui se la pète un max (interprété par Rafael Casal) -, alors qu’il est face à ses nouvelles responsabilités d’homme libre comme celles d’essayer de suivre la bonne voie ou de prendre le bon chemin (de la rédemption par exemple) ! Leur histoire d’amitié va-t’elle pouvoir résister à ces dernières « épreuves » ?
Le réalisateur américain Carlos Lopez Estrada n’a pas lésiné sur les plans énergiques, les cadres originaux et la photo léchée, le tout sur fond d’une BO spécialement branchée. A ce sujet, ça tchatche à tout bout de champ et ça rap dans toute sa splendeur avec un flow moderne allant parfois crescendo, sans pour autant user de musique hip-hop pour cela ! Mais cela suffit-il à nous rendre sympathique ce gars-là alors que le scénario tourne un peu en rond autour de nos 2 acolytes soudés par un irréversible sens de l’attachement dit fraternel ? C’est à voir mais n’empêche que le message politique sur la condition des afro-américains est édifiante, on ne peut plus d’actualité en ces temps de racisme ambiant et persistant aux USA...

C.LB



 
 
 
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