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La prophétie de l’horloge

Sortie  le  26/09/2018  

De Eli Roth avec Cate Blanchett, Jack Black, Owen Vaccaro, Kyle MacLachlan, Sunny Suljic, Colleen Camp, Renée Elise Goldsberry et Lorenza Izzo


Cette aventure magique raconte le récit frissonnant de Lewis, 10 ans, lorsqu’il part vivre chez son oncle dans une vieille demeure dont les murs résonnent d’un mystérieux tic-tac. Mais lorsque Lewis réveille les morts accidentellement dans cette ville, en apparence tranquille, c’est tout un monde secret de mages et de sorcières qui vient la secouer.

Des films fantastiques où un – ou parfois plusieurs - jeune orphelin doit se débrouiller seul - ou presque - afin d’essayer de se tirer d’affaire tant bien que mal d’un environnement plus ou moins hostile, disons plutôt d’un univers inapproprié à son âge, son expérience et ses capacités physiques, il y en a eu déjà un tas. Souvenez-vous des Désastreuses aventures des orphelins Baudelaire (un titre tout à fait explicite !), Hugo Cabret, The grand Budapest hôtel, Harry Potter, et dernièrement La fabuleuse Gilly Hopkins, sans oublier des longs métrages d’animation tels que James et la pêche géante, Moi moche & méchant, ou bien encore Peter et Elliott le dragon. C’est un fait et aussi un constat qui reviennent souvent, voire inlassablement au cinéma mais cela permet au moins de plonger l’enfant dans un contexte particulier pour ne pas dire singulier où il doit réussir à surmonter un certain nombre d’épreuves aussi terribles que tragiques qui le sortiront grandi !
C’est encore le cas ici où notre jeune héros est du type fragile mais curieux, plus du genre intello frêle, limite malingre, que du style sportif et athlétique, arborant une tenue vestimentaire rétro (l’histoire se déroule dans les années 50) et des lunettes d’aviateur toutes rondes sur le front (on pense à celles que portent des drôles de protagonistes dans certaines productions de Jean-Pierre Jeunet !). Là-dessus, il faut rajouter un grimoire, des clés, un secret, des effets spéciaux assez réussis aux couleurs vives (un peu à la Jeunet d’ailleurs !), une BO appropriée très rock’n’roll et, surtout, une maison « hantée » (proche de celle vue dans Psychose mais avec plein d’horloges partout et de toutes sortes à l’intérieur), véritable personnage à part entière de ce film, à la fois bizarre et « vivant ». S’il est bel et bien sûr question de fantastique, il est aussi et surtout question de magie, formules, mantras, sortilèges et autres talismans.
C’est que le jeune Lewis (interprété par Owen Vaccaro, aperçu dans Joyeuse fête des mères) a semble-t’il des talents d’apprenti sorcier comme son illustre prédécesseur Harry Potter. Quoi qu’il en soit, ça ne suffit pas à nous surprendre et à nous intriguer plus que cela, manquant cruellement de rythme et d’inattendu comme d’originalité et de rebondissements digne par exemple d’un Tim Burton : tout le monde ne peut pas être comme lui, n’est-ce pas ! Et ce ne sont certainement ni Jack Black en mage excentrique ni Cate Blanchett en associée rivale du précédent et encore moins Steven Spielberg en tant que producteur par l’entremise de sa société Amblin Entertainment, qui arriveront à changer la donne cette fois !
Bref, un conte familial tout en images technicolor, à la fois gentillet et enfantin – du niveau d’un Chair de poule et encore ! - qui plaira sans aucun doute aux fans du roman gothique pour enfants de John Bellairs publié en 1973 et réalisé par Eli Roth qui nous avait autrement effrayé pour ne pas dire abominablement épouvanté en son temps avec ses Hostel 1 & 2, The green inferno, et Cabin fever qui eux s’adressaient à un public dit vraiment averti....

C.LB



 
 
 
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