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Jean-Christophe et Winnie

Sortie  le  24/10/2018  

De Marc Forster avec Ewan McGregor, Hayley Atwell, Mark Gatiss, Bronté Carmichael, Adrian Scarborough et Roger Ashton-Griffiths


Le temps a passé. Jean-Christophe, le petit garçon qui adorait arpenter la Forêt des Rêves bleus en compagnie de ses adorables et intrépides animaux en peluche, est désormais adulte. Mais avec l'âge, il est devenu sérieux et a perdu toute son imagination. Pour lui rappeler l’enfant attachant et enjoué qu'il n’a jamais cessé d’être, ses célèbres amis vont prendre tous les risques, y compris celui de s'aventurer dans notre monde bien réel…

La politique d’adapter des dessins animés en images vraies, ou si vous préférez bien réelles, semble aller bon train chez Disney depuis Les 101 dalmatiens – sans oublier bien sûr Le livre de la jungle, Cendrillon, La belle et la bête ainsi que bientôt à l’écran Mulan et Aladdin ! L’idée en soit n’est pas mauvaise, d’autant qu’il n’en manque pas et qu’il y a quoi faire avec les déjà très nombreux films sortis de leurs studios depuis sa création (souvenez-vous de Blanche-Neige ?), encore faut-il trouver le bon sujet à réaliser ou, du moins, pouvant donner vie à des personnages que tout le monde connaît et plus spécialement les enfants, cible favorite de ce genre de mise en scène !
Cette fois, il s’agit de l’histoire de la célèbre peluche Winnie vivante (imaginée en son temps par l’écrivain A.A. Milne), tout en animation des plus fantastiques qui soit - suivi aussi de Porcinet, Tigrou, Coco Lapin, Bourriquet, Grand Gourou, Petit Gourou et Maître Hibou ! -, qui réapparaissent tous dans la vie bien rangée (il doit « faire preuve d’efficacité ! » au sein de la société dans laquelle il est employé) du petit Jean-Christophe devenu grand ou, plutôt, un homme, lui qui a laissé ce monde-là derrière lui depuis bien trop longtemps. Leur but ; l'aider à retrouver coûte que coûte son âme d'enfant et son imagination perdue (d’ailleurs, il le dit plus même, il s’est « perdu »), quitte à passer de l’autre côté de la forêt des rêves bleus, dans la vie réelle « avec des obligations d’adultes », celle de Londres dans les années 50/60 (d’où une reconstitution de cet univers d’antan particulièrement conséquente !).
Les fans et autres nostalgiques de ce petit ourson trop mignon et de ses drôles d’amis ne vont sûrement pas résister à l’envie d’aller voir comment on réussit à les faire « évoluer » chacun à travers un scénario original, tout en prenant vie sous nos yeux. Même si on est étonné de retrouver Ewan McGregor dans ce style de production aussi bienveillante qu’attachante, pleine de douceur et de tendresse, on est tout autant surpris de retrouver le réalisation Marc Forster derrière les manettes, lui qui nous avait surtout habitué à des longs métrages du type A l’ombre de la haine, Les cerfs-volants de Kaboul, Quantum of Solace, et World war Z (bien qu’il ait tourné Neverland autour de la création de Peter Pan !). Malgré une intrigue assez faiblarde (Jean-Christophe doit réaliser des coupes budgétaires !), des retrouvailles on ne peut plus fortuites (sur un banc dans un parc !), des personnages maniérés aux expressions outrageusement soulignées (rictus excessifs, raisonnements farfelus – le propre de Winnie - et réactions clownesques) et un peu moins d’humour que dans Paddington (l’autre fameux « ourson » de la littérature anglaise !), on se laisse porter par nos souvenirs d’enfance qu’apparemment nous n’avons pas oublié nous, loin de là...

C.LB



 
 
 
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