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Halloween

Sortie  le  24/10/2018  

De David Gordon Green avec Jamie Lee Curtis, Judy Greer, Virginia Gardner, Will Patton, Andi Matichack, Nick Castle et Haluk Bilginer


Laurie Strode est de retour pour un affrontement final avec Michael Myers, le personnage masqué qui la hante depuis qu’elle a échappé de justesse à sa folie meurtrière le soir d’Halloween 40 ans plus tôt.

Les mythes horrifiques ont la vie dure, du moins au cinéma tant ils rapportent financièrement et qu’on n’est pas arrivé encore à les réduire en poussière – ou en autre chose - d’une manière ou d’une autre, histoire de clore une bonne fois pour toute une lignée cinématographique souvent assez longue ! D’ailleurs, on les entretient comme on peut à nouveau aujourd’hui (regardez les remakes de The Thing, Carrie, Evil dead, La colline à des yeux, Frankenstein, Amityville, Freddy – les griffes de la nuit, Dracula, et bientôt celui de Suspira à l’écran !), tellement ils sont coriaces à « cuire » ! Sur ce point, soyez rassuré, il semblerait que ce chapitre-là soit bel et bien le dernier !
En effet, après le célèbre Halloween – la nuit des masques de John Carpenter sorti en 1979 et sa flopée de nouvelles adaptations (8) plus ou moins (mal ou bien) réussies, il devait forcément avoir une énième confrontation et si possible finale entre le chasseur, Michael Myers, un tueur en série détraqué (« le mal à l’état pur ») échappé de son centre de réadaptation et toujours le visage caché (que ce soit de notre vue par la caméra ou alors par son masque hideux), et l’une de ses nombreuses et néanmoins emblématiques proies, Laurie Strode, seule survivante d’un massacre perpétré des années plus tôt (sous les traits vieillis – elle fait un peu sorcière ! - de Jamie Lee Curtis, déguisée en chasseuse, la gâchette facile et le maniement des armes façon Rambo !). A l’époque du 1er volet, Michael n’avait tué que 5 personnes : cette fois, il peut se rattraper, après toutes ces années enfermées, en se laissant aller à un peu plus de débondements bien sanguinaires que jadis !
Néanmoins, on aurait apprécié que, pour tourner la page une ultime fois ( ?), il puisse nous être proposé un scénario plus habile que cette Mamie Jamie, faussement traumatisée, névrosée et paranoïaque, qui prend les devants, armée jusqu’aux dents, face à une bande de naïfs incrédules ; et plus profond que cette psychologie à 2 balles servie notamment par d’éternels ados sur le point de se faire zigouiller joyeusement, ainsi que par 2 journaleux d’investigation à peine crédibles dans leur rôle respectif (premiers à l’image, premiers à « partir » ou, si vous préférez, à « disparaître » !). Même si l’on ne doit pas sous-estimer la « bête » qui sommeille dans le crâne de ce bourreau, il faut reconnaître qu’il arrive assez facilement à remplir son quota de victimes agonisantes !
« Dire adieu à Michael Myers » dans son parcours macabre, qui pourrait donc s’arrêter avec cet épisode définitif autour de cette saga mythique, serait une gageure, incapable de faire peur d’une manière ou d’une autre malgré une certaine brutalité ambiante, plus croque-mitaine que véritablement effrayant, plus boogie man que réellement morbide malgré quelques éclairages de circonstance, et plus docteur détraqué (il s’y met aussi !) que vraies prises de risques au niveau de la réalisation et de sa narration (celle de David Gordon Green – Délire express ; Baby-sitter malgré lui ; Stronger – en est une preuve évidente et un constat flagrant !). Bref, Blumhouse Prod nous avait habitué à beaucoup mieux que cela côté slasher original....

C.LB



 
 
 
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