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Le chant du loup

Sortie  le  20/02/2019  

De Antonin Baudry avec Omar Sy, Reda Kateb, Mathieu Kassovitz, François Civil, Paula Beer, Etienne Guillou-Kerven, Nicolas Van Beveren et Arthur Choisnet


Long-métrage se déroulant dans le milieu des sous-marins nucléaires français.

Non, vous n’en saurez pas plus côté scénario puisque intrigue et suspense plus ou moins nuancés sont au cœur, la clé même de cette fiction on ne peut plus proche de la réalité ! Tout ce que l’on peut vous révéler, c’est que c’est un peu comme si vous assistiez devant la toile à une sorte de bataille navale à échelle humaine mais se déroulant cette fois entièrement sous l’eau entre 2 sous-marins français dont l’un, lanceur d’engins, transporte des ogives atomiques ! Vous allez penser, à juste raison ou peut-être à tort, que vous allez voir un remake de ces films du type USS Alabama, The boat (Das boat) ou bien encore A la poursuite d’Octobre rouge, sauf que l’histoire se passe bel et bien de nos jours sur fond d’actualité terroriste dite djihadiste.
Mais que peut bien cacher autant de mystères et si peu de révélations autour de ce blockbuster made in France, réalisé par Antonin Baudry (scénariste de la BD puis de la comédie politique Quai d’Orsay), qui joue essentiellement sur une tension palpable, surtout lorsque l’on se retrouve enfermé à l’intérieur de l’un de ces submersibles avec des marins sur le qui-vive au moindre bruit bizarre entendu ou à la plus petite anomalie suspect décelée ? Et si justement un jour, cela devait arriver, qu’à l’écoute devant son écran, un de ces analystes en guerre acoustique à l’oreille experte, voire infaillible, dite même absolue (« l’assurance-vie de tout un pays »), entendait quelque chose d’anormal, d’inhabituel dans ces profondeurs souvent abyssales, propre à déclencher un certain vent de panique au sein de cet équipage pourtant rodé ?
Là est toute l’astuce et la subtilité de ce script copieusement tendu, où se croise un casting de haut vol, pardon, de « grande plongée », entre Omar Sy en commandant (la seule petite touche décontractée ici), Reda Kateb lui aussi en commandant mais supérieur au précédent (plus sérieux, tu meurs !), Mathieu Kassovitz en amiral gonflé à bloc (déjà très convaincant en capitaine du GIGN dans l’un de ses films, L’ordre et la morale), François Civil en oreille d’or obsédé (pièce maîtresse de tout ce ramdam), et Paula Beer (l’unique présence féminine dans cette production exclusivement masculine). Pendant quasiment 2 heures, on est tenu en haleine devant ces hommes pendus aux déclarations d’un seul d’entre eux, capable de vous préciser exactement quel type d’appareil, de moteur ou de pale circule dans les environs, sur ou bien sous l’eau.
Aussi incroyable que cela puisse paraître, ce thriller « apocalyptique » à forte « signature acoustique » - et aussi technique - est on ne peut plus réel, basé autour de vraies conditions (le titre fait référence à un sonar ultra puissant, capable de brouiller toutes les fréquences sous-marines), surtout à l’intérieur de l’un de ces SNA (sous-marin nucléaire d’attaque) qui patrouille sous n’importe quelle latitude et dans n’importe quelle mer du globe. Si vous aimez les actes de bravoure et si vous n’êtes pas trop claustrophobe à la vue de ces subaquatiques, vous pourrez donc apprécier à sa juste valeur ce drame on ne peut plus original et crédible....

C.LB



 
 
 
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