en 
 
 
cinema

 
 

Mary Stuart, reine d’Ecosse

Sortie  le  27/02/2019  

De Josie Rourke avec Margot Robbie, Saoirse Ronan, Jack Lowden, Joe Alwyn, David Tennant, Guy Pearce et Gemma Chan


Le destin tumultueux de la charismatique Marie Stuart. Épouse du Roi de France à 16 ans, elle se retrouve veuve à 18 ans et refuse de se remarier conformément à la tradition. Au lieu de cela elle repart dans son Écosse natale réclamer le trône qui lui revient de droit. Mais la poigne d’Élisabeth 1ère s’étend aussi bien sur l’Angleterre que l’Écosse. Les deux jeunes reines ne tardent pas à devenir de véritables sœurs ennemies et, entre peur et fascination réciproques, se battent pour la couronne d’Angleterre. Rivales aussi bien en pouvoir qu’en amour, toutes deux régnant sur un monde dirigé par des hommes, elles doivent impérativement statuer entre les liens du mariage ou leur indépendance. Mais Marie menace la souveraineté d’Elisabeth. Leurs deux cours sont minées par la trahison, la conspiration et la révolte qui mettent en péril leurs deux trônes et menacent de changer le cours de l’Histoire.

Les films sur l’histoire d’Angleterre, de plus tournés assez récemment et pour certains en costumes fort chatoyants, sont à la mode ces temps-ci ! Après Confident royal, Le dernier vice-roi des Indes, Churchill, et bientôt La favorite, on ne compte plus les longs métrages qui ont raconté les évènements foisonnants survenus au sein de cette île anglo-saxonne située outre-Manche ! Cette nouvelle production, bien loin d’être un simple détail dans l’Histoire anglaise troublée du XVIème siècle, est en réalité un remake de Mary Stuart reine d’Ecosse, moins romancé que le titre éponyme réalisé par John Ford en 1936 avec Katharine Hepburn dans le rôle principal. Et cette fois encore, il est bien sûr toujours question de manigances internes, de convoitises patentées, de disputes intestines, d’affrontements verbaux ou physiques et autres luttes sans merci entre Mary Stuart, alors reine d’Ecosse, et sa cousine, la reine Elizabeth 1er d’Angleterre (fille de Henri VIII) pour le trône du royaume d’Ecosse avec, en guise de bonus, quelques libertés historiques prises au passage.
D’autant plus que cette guerre des reines est en réalité tout simplement l’opposition de 2 femmes avides de pouvoir, rivales de rang, jalouses au plus haut niveau et querelleuses à souhait via par des lettres interposées bien tournées et des conseillers comploteurs plus ou moins « bien ou mal » attentionnés ! Pas facile donc pour ses 2 cousines damoiselles redoutables de gouverner un tel pays, entourées de conspirateurs, d’assassins et de dépravés, pour certains loyaux mas craintifs ou trompés, pour d’autres avides d’intrigues cruelles et de mariages arrangés pour tenter d’insuffler à leur reine bien-aimée les « bonnes » décisions à prendre selon les intérêts en jeu. Car « 2 souveraines sur une même île », c’est un drame et une menace de trop pour un seul trône !
Pendant 2 heures, on navigue entre devoir et ambition, sagesse et caprice, prudence et folie, passion et raison, jugement et frénésie, force et impuissance, allégeance et trahison, décision et faiblesse, amour er respect, alliance et union maritale, épouse et maître, misogynie et lâcheté, catholicisme et protestantisme, bref, en ces temps-là, affaires de cœur et celles de religion et donc forcément politiques. C’est que l’hostilité et la peur qui règnent à cette époque bien sombre (1561/1587) et en pleine discorde (avec une guerre civile déclenchée pour couronner le tout) ne sont pas sujettes à espérer entente cordiale et désistement au profit de l’autre : il y a péril en la demeure sur fond de convoitise, succession, légitimité, héritage, enfantement et usurpation !
La metteuse en scène de théâtre britannique Josie Rourke, dont c’est ici la 1ère réalisation cinématographique, ne se contente pas uniquement à parfaitement filmer les beaux paysages, lieux et décors d’un temps révolu, elle a su également diriger 2 actrices pleines de talent (Saoirse Roman, vue notamment dans The grand Budapest Hotel, Lost river, Brooklyn, et Lady bird, et Margot Robbie, entre autres dans Le loup de Wall Street, Suite française, Suicide squad, et Moi Tonya) qui font chacune à leur tour éclater à l’écran leur talent respectif tout comme leur forte personnalité. C’est qu’il y a en jeu un détrônage en vue et qu’il n’est certainement pas question de le laisser à autrui, foi de « bonne femme » qui se respecte : d’ailleurs, ce serait douter de leur capacité à agir et indigne de leur soi-disant « bonté » envers les autres....

C.LB



 
 
 
                                                      cinema - theatre - musique