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Genèse

Sortie  le  10/04/2019  

De Philippe Lesage avec Théodore Pellerin, Noée Abita, Edouard Tremblay-Grenier, Pier-Luc Funk, Emilie Bierre, Maxime Dumontier et Paul Ahmarani


La naissance des premières amours ébranle trois adolescents dans le tumulte de leur jeunesse.
Alors que Guillaume tombe secrètement amoureux de son meilleur ami, sa demi-sœur Charlotte quitte son petit ami pour s’essayer à des rencontres plus libres.
A la genèse de ces histoires, dans un camp de vacances, le jeune Félix connait son premier émoi…


Définition de genèse au sens très large du terme (donc non-biblique !) : manière dont une chose se forme, se développe. Ici, ce sont les rapports sentimentaux et les relations amoureuses qui se matérialisent chez des adolescents, notamment une fille et 2 garçons, autant en pleine période de leur scolarité respective qu’au moment d’être réunis dans un camp d’été lors de grandes vacances. Peu importe les âges, ce phénomène universel se déclenche à n’importe quel instant, venant frapper sans crier gare à la porte de ces jeunes insouciants qui oscillent entre 1ères approches, 1ers troubles, 1ers amours, 1ers déboires et 1ères séparations, le tout sur fond de copains et de copines ainsi que de regards qui en disent longs, que ce soit pendant les cours en classe, dehors sur un terrain d’entraînement physique ou bien alors sur la glace d’une patinoire de hockey sur glace.
Ce n’est jamais facile d’aborder ce genre de situations au cinéma sans tomber dans les clichés éhontés, les poncifs appuyés, les blablas et autres futilités à outrance avec les expressions soulignées en prime ! Raison de plus pour proposer cette fois une histoire tout ce qu’il y a de plus normal, de plus banal voire de plus évident qui suit au quotidien plusieurs personnages tous confondant de naturel, chacun(e) se cherchant sans forcément arriver à se trouver à l’arrivée. Après Les Démons (Golden Gate Awards à San Francisco en 2015), le réalisateur québécois Philippe Lesage signe un deuxième film autobiographique sur les tourments de la jeunesse, se concentrant sur ces quelques collégiens, pensionnaires (le boute-en-train méprisant avec tous) ou non (la volage en quête d’union libre), ayant des affinités et se croisant ou pas.
Si l’ensemble de ces trajectoires donne l’impression d’être quelque peu improvisé, c’est que le précepte du metteur en scène est d’être toujours en quête de vérité et d’authenticité à l’écran. C’est plutôt réussi malgré quelques lenteurs scénaristiques intempestives avec une BO certes branchée mais répétitive à souhait. En s’arrêtant uniquement à la destinée des 2 premiers protagonistes, le sujet aurait sûrement gagné en force et en concentration. Ce qui n’a d’ailleurs pas empêché ce film de remporter un certain nombre de récompenses - Prix d’interprétation masculine pour Théodore Pellerin au Festival de Namur ; Louve d'Or (meilleur film de la compétition internationale) au Festival du Nouveau Cinéma de Montréal ; Prix du meilleur film de la compétition au Festival international du film de Valladolid.... -, lors de festivals où il fut présenté.

C.LB



 
 
 
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