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Captive state

Sortie  le  03/04/2019  

De Rupert Wyatt avec John Goodman, Vera Farmiga, Ashton Sanders, Madeline Brewer, Machine Gun Kelly, Kevin Dunn et Jonathan Majors


Les extraterrestres ont envahi la Terre. Occupée, Chicago se divise maintenant entre les collaborateurs qui ont juré allégeance à l’envahisseur et les rebelles qui les combattent dans la clandestinité depuis dix ans.

Certains se souviendront peut-être de cette mini-série américaine de science-fiction intitulée V (pour Visiteurs) et diffusée chez nous au milieu des années 80 où il était question d’extraterrestres venus sur Terre, s’implantant dans les principales villes du globe, pompant en secret toute l’eau de notre planète et voulant soumettre totalement l’humanité. De-là, une organisation secrète de résistants s’organise pour les combattre. Eh bien ici, c’est un peu la même chose dans une version film d’anticipation assez proche avec invasion globale, reddition totale, déportation hors planète et législation dite « pacifique », sauf que le but de ces « cafards », capables de couper tout ce qui marche à l’électricité en quelques secondes, est de nous voler toutes nos richesses essentiellement souterraines.
De ce simple constat, on découvre donc un monde très ressemblant au nôtre à l’époque actuelle. En effet, la ville de Chicago est très légèrement modifiée et les habitants, « terroristes » comme législateurs, résistants comme flics, comploteurs comme collabos ou indics, sont toujours opérationnels mais porteurs d’implants qui les identifient où qu’ils aillent. Certains coins sont considérés comme des zones interdites – où déambulent des créatures bizarres d’un nouveau style et à l’apparence unique encore jamais vus à l’écran ! -, ou bien des no man’s land où les rares personnes à y habiter ressemblent plus à des réseaux urbains « d’insurgés » en attente de fomenter un coup d’état, du moins, à « provoquer une étincelle et déclarer une guerre » contre les envahisseurs. Cette histoire de résistance, cette insurrection en marche et cette lutte contre une puissance occupante sont bien évidement les centres névralgiques de ce scénario original, avec des préparatifs certes un peu (trop) longs à se mettre en place et lents à se concrétiser à l’image mais qui ont pour finalité d’expliquer comment éliminer ces « cafards » venus de l’espace !
On doit ce thriller « populaire », aussi bien social (privé de droits civiques) que noir et aussi bien environnemental (les progrès technologiques ont régressé) qu’ambitieux - non pas concernant les effets spéciaux qui sont réussis et relativement assez minimes mais plutôt les différentes opérations et autres ramifications possibles de sabotage afin d’essayer d’éradiquer une bonne fois pour toute ces indésirables « épineux » -, au réalisateur anglais Rupert Wyatt (The gambler) à qui l’on doit l’excellent La planètes des singes : les origines. Bref, une production futuriste d’un réalisme très inspiré et d’une identification tout à fait cohérente, portée par un casting convaincant, notamment Ashton Sanders, vu dans Moonlight et Equalizer 2, et John Goodman toujours aussi imposant, bougon et laconique...

C.LB



 
 
 
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