Ils reviennent

Sortie  le  24/07/2019  

De Paola Lara, Juan Ramon Lopez, Hannsel Casillas, Rodrigo Cortès, Ianis Guerreo et Tenoch Huerta avec Issa Lopez

Alors que sa mère a disparu, Estrella trouve refuge auprès d'un groupe de quatre garçons orphelins. Effrayée par une présence étrange, la jeune fille commence à douter de ce qui l'entoure...

Horreur ou épouvante non, pas vraiment, mais fantastique oui, un peu, cette production mexicaine s’amuse à osciller entre film plutôt noir et celui de genre légèrement angoissant, jouant la carte du « coucou, fais-moi peur ! » en version presque édulcorée pour adolescents. D’ailleurs ces derniers sont ici légion et omniprésents à l’écran, une bande de gamins des rues abandonnés à leur triste sort, se débrouillant le mieux qu’ils le peuvent en volant comme un gang de petits durs aussi fiers que courageux, des caïds avec un sens de l’honneur développé, reléguant les adultes à des rôles assez brefs de méchants narcos terrorisant, kidnappant et tuant sans vergogne femmes et enfants.
En effet, ce long-métrage est filmé à leur hauteur, la caméra les accompagnants dans leurs nombreux faits et gestes, leurs points de vue, ainsi que leurs périples pour éviter d’être pris. S’en suit alors une sorte de jeu du chat et de la souris pendant quasiment 1h30, où chacun – et chacune – va essayer de s’extirper de ce sac de nœuds embrouillé et de cette course contre la montre afin de ne pas finir comme leurs parents, ceux-là même qui « reviennent » hanter de leur présence et de manière redondante, l’esprit de leur progéniture.
Si les effets spéciaux, visuels et graphiques, sont certes assez sporadiques, ils sont tellement rapides (ombres), peu élaborés (traces de sang ; petit dragon volant) et sans surprise (voix ; maquillages) qu’ils ne déclenchent pas l’effet escompté. Reste une bande de jeunes acteurs en devenir très homogène au naturel surprenant (voire un peu trop parfois !), le tout sur fond de décors délabrés originaux quant à eux très post-apocalyptiques...

C.LB