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100 kilos d’étoiles

Sortie  le  17/07/2019  

De Marie-Sophie Chambon avec Laure Duchêne, Angèle Metzgers, Pauline Serieys, Zoé de Tarlé, Isabelle de Hertogh et Philippe Rebbot


Loïs, 16 ans, n'a qu'un rêve depuis toute petite : devenir spationaute... s’envoler loin de cette Terre où elle se sent si étrangère. Mais elle a beau être surdouée en maths et physique, il y a un problème : Loïs pèse 100 kilos... et pas moyen d'échapper à ce truc de famille qui lui colle à la peau. Alors que tout semble perdu, Loïs rencontre Amélie, Stannah, et Justine, trois adolescentes abîmées comme elle par la vie, prêtes à tout pour partir avec elle dans l'espace…

Pas facile d’offrir un scénario qui sorte un peu des sentiers battus, surtout quand il s’agit de nous proposer encore une fois un long métrage autour d’ados disons « différents », mal dans leur peau ou de vivre, qui, motivés par une incessante quête particulière, veulent se dépasser coûte que coûte aux yeux de tous, bien loin de leurs parents ignorants, ces « conards » qui d’ailleurs ne comprennent rien ! Il y en a eu, notamment des comédies et des films d’animation, sur ces enfants fiers et remontés qui veulent prouver à tout le monde et surtout à leurs vieux qu’ils sont capables de faire des choses extraordinaires, comme cette fois tenter de voyager dans l’espace.
Vaste programme « spatial » pour cette jeune fille obèse (d’où le titre du film !) et fragile (elle fait des malaises à répétition), malheureusement pour elle, bien incapable d’espérer un jour monter dans une fusée ! Qu’importe, elle y croît, plus déterminée et butée que jamais, et va braver plusieurs interdits, fuguant avec des copines rencontrées dans un hôpital et rallier le CNES à Toulouse où a lieu un concours permettant de gagner un vol en zéro G (rester 20 secondes en apesanteur). Nous faire miroiter qu’elle pourrait remporter ce « trophée » tant espéré, est de toute façon impossible à envisager : alors, reste un road-movie autour des pérégrinations de 4 demoiselles à l’air souvent grave et assez stéréotypées sur les bords (le garçon manqué, la belle handicapée, la timide flippée limite « débilose »), histoire de voir jusqu’où elles peuvent bien aller comme ça !
Il est bien sûr question ici de s’accepter tel qu’on est mais aussi d’entraide, d’amitié, de liens forts et solides entre elles même dans les cas les plus difficiles pour ne pas dire désespérés, et cela à coups de scènes plus ou moins sensibles, touchantes et larmoyantes, « séquences émotions » déjà-vu à maintes reprises. La mise en scène ne brille pas beaucoup d’inspiration, plutôt plan-plan ou, du moins, molle et lente, mais elle a le mérite de prouver qu’on peut avoir « raison » quand on persévère et qu’on se donne la possibilité et les moyens d’y arriver. Côté casting, c’est plutôt réussi : les protagonistes féminines sont nature (qu’on pourrait croiser n’importe où) et très convaincantes. En résumé, un bon téléfilm qui, lui aussi, a voulu tenter de se transformer en film de cinéma mais sans y parvenir complètement !

C.LB



 
 
 
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