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Dora et la citée perdue

Sortie  le  14/08/2019  

De James Bobin avec Isabela Moner, Michael Pena, Eva Longoria, Adriana Barraza, Temuera Morrison, Jeffrey Wahlberg et Nicholas Coombe


Après des années à explorer la jungle avec ses parents, Dora se prépare à vivre l’épreuve la plus difficile de sa vie : l’entrée au lycée ! Son âme d’exploratrice ressurgit quand elle doit voler à la rescousse de ses parents en danger.
Accompagnée de son fidèle singe Babouche, de son cousin Diego et de nouveaux amis hauts en couleur, Dora embarque dans une folle aventure qui l’amènera à percer le mystère de la Cité d’or perdue.


Tous les enfants ont eux aussi le droit, comme nous d’ailleurs, à leur intrépide explorateur cinématographique à la sauce Indiana Jones ou Tomb Raider sauf qu’ici, c’est une jeune fille qui n’excède pas les 16 ans – voire même beaucoup moins en la voyant à l’image, la naïveté aidante puisqu’elle est restée telle qu’elle était gamine ! – et qu’elle s’appelle Dora, oui, le fameux personnage de fiction inspiré de la non-moins célèbre série télévisée d’animation américaine à but divertissant, inventif et éducatif jusqu’à 7 ans - « qui stimule l’imagination et met en avant la résolution d’énigmes ou de problèmes sur son chemin » - proposée par la société Nickelodeon, également adaptée en livres pour la jeunesse depuis maintenant presque 2 décennies.
Fort de ce constat, on peut donc s’attendre à voir transposer, du petit au grand écran, les aventures dites « palpitantes », « courageuses » et spécialement « énergiques » de cette jeune demoiselle à la frange aussi droite qu’immuable, aux sourcils bien épais et fort soulignés, au sac à dos à dispo carte comprise, et aux expressions interactives incontournables du genre « tu peux dire.... ? » ou bien « c’est gagné ! ». D’ailleurs, à ce sujet, les clins d’œil éhontés ne manquent pas, surtout pour les adultes !
Et comme toute baroudeuse dans l’âme qui se respecte, on va forcément avoir à faire à des situations et autres péripéties plus ou moins rocambolesques avec des protagonistes autant humains (notamment son cousin Diego, cette fois plus grand que l’original) qu’animalier (un singe malicieux limite facétieux et un renard chapardeur, pardon, « chipeur » !), le tout sur fond de paysages particulièrement grandioses (se déroulant au Pérou mais tourné en Australie), de décors assez époustouflants (reconstitution d’un mystérieux temple inca dans une jungle « authentiquement » luxuriante, beaucoup trop propre pour être honnête et réaliste !) et d’effets spéciaux en image 3D plutôt sympas.
Il est question d’explorateurs – les parents de Dora interprétés par Michael Pena en papa ridicule et Eva Longoria en mama(n) légèrement empâtée – aux prises avec des mercenaires chasseurs de trésors – joué entre autres par une mauvaise copie d’Allan Quatermain typé parfaitement idiot (sous les traits d’Eugenio Derbez, aperçu dans Overboard et Casse-Noisette et les 4 royaumes) -, aidés par cette héroïne ado (Isabella Moner, vue dans Transformers – the last knight, Sicario 2 – la guerre des cartels, et Apprentis parents) qui n’en loupe pas une dans le style lycéenne candide et inadaptée quasi chronique mais caméra GoPro sur la tête, solution en toute occasion et pelle à caca en prime (ah, quand même !).
Bref, on passera très vite sur quelques absurdités surprenantes - le doublage U.S. (Chipeur a la voix de Benicio del Toro et Babouche, celle de Danny Trejo ou, si vous préférez, « Machete » !) et des chansons on ne peut plus grotesques (fort heureusement très courtes) - et on se penchera plus sur la BO qui comporte des tubes de The Cure comme de Miami Sound Machine, signe de connaisseurs en la matière...

C.LB



 
 
 
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