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Gemini man

Sortie  le  02/10/2019  

De Ang Lee avec Will Smith, Mary Elizabeth Winstead, Clive Owen, Benedict Wong, Douglas Hodge, Ralph Brown et Linda Emond


Henry Brogan, un tueur professionnel, est soudainement pris pour cible et poursuivi par un mystérieux et jeune agent qui peut prédire chacun de ses mouvements.

Qu’est-ce qu’on n’inventerait pas au cinéma pour encore nous étonner et tenter de nous en mettre plein la vue une nouvelle fois ! Autant le scénario est plutôt astucieux et assez original – un tireur d’élite à la retraite poursuivi par son double mais en plus jeune qui anticipe chacun de ses gestes -, autant la mise en scène est d’une rare qualité et d’une incroyable netteté (technologie 3D, en relief à 120 images/seconde), accentuée par des effets spéciaux époustouflants, des images de synthèse réussies style jeu vidéo, des combats violents et des courses-poursuites (du « bike-fu ») d’une surprenante précision. L’ensemble est d’un tel réalisme qu’on aurait quasiment l’impression d’être plongé nous-même au cœur de l’action, soit en pleine immersion dans ce scénario de science-fiction !
On doit ce petit prodige à l’un des cinéastes les plus visionnaires, donc les plus inspirés, mais également les plus étonnants et les plus respectés qui soit, Ang Lee (il a reçu notamment 3 Oscars dont celui du meilleur réalisateur pour L'Odyssée de Pi et Brokeback Mountain ainsi que du meilleur film étranger avec Tigre et dragon, sans oublier 2 Lions d’Or à Venise pour Lust caution et Brrkeback Mountain, sans oublier 2 Ours d’or à Berlin avec Garçon d’honneur et Raison & sentiments). Il n’a pas son pareil pour nous emmener dans cette histoire de clonage (« lui, c’est toi ! »), de nouvelle race de soldat parfait (« une recrue idéale »), de « fantôme » armé, de programme secret et d’opération clandestine musclée (« il va faire le ménage »). Si, en plus, la production a été confiée entre autres au célèbre Jerry Bruckheimer, ni l’un ni l’autre ne pouvait indéniablement rater cette super production qui se déroule aussi bien en Belgique qu’en Colombie, en Hongrie et dans l’état de Géorgie aux Etats-Unis.
Et que ne serait un film innovant de cette ampleur sans une grosse tête d’affiche pour crédibiliser et asseoir le tout en la personne de Will Smith, interprétant 2 rôles bien distincts à l’écran et non des moindres, se faisant copieusement « tabasser par lui-même » avec un investissement on ne peut plus sérieux (« la prudence l’a maintenu en vie ») et une énergie décuplée malgré ses 51 ans affichés et après déjà plusieurs productions de cet type (on pense à Independence Day, Men in Black, I, Robot, Hancock et After Earth !). Sa partenaire n’est pas en reste non plus, sous les traits de la délicieuse et pimpante américaine Mary Elizabeth Winstead, de son état actrice et chanteuse, que l’on a pu voir jouer dans Destination finale 3, Black Christmas, Boulevard de la mort et The thing, sans compter Die hard 4 : retour en enfer et 5 : belle journée pour mourir, Scot Pilgrim, et 10 Cloverfield Lane. Elle arriverait presque à voler la vedette à son partenaire, tant elle irradie de naturel, de désinvolture, de profondeur et de crédibilité.
Bref, tous les éléments sont parfaitement réunis et alignés pour faire de ce thriller futuriste, tourné en 4K 3D, le must du genre en termes d’expérience homogène unique et authentique, de technologie immersive complexe et inédite (l’un des 2 protagonistes a été entièrement conçu en numérique, en performance-capture ou, si vous préférez, en version digitale), d’esthétisme sophistiqué et, forcément, de succès garanti à la clé....

C.LB



 
 
 
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