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Cunningham

Sortie  le  01/01/2020  

De Alla Kovgan avec des acteurs, pardon, des danseurs plus ou moins inconnus


Cunningham retrace l’évolution artistique du chorégraphe américain Merce Cunningham, de ses premières années comme danseur dans le New-York d’après-guerre, jusqu’à son émergence en tant que créateur visionnaire.
Tourné en 3D avec les derniers danseurs de la compagnie, le film reprend 14 des principaux ballets d’une carrière riche de 180 créations, sur une période de 70 ans.
Cunningham est un hommage puissant, à travers des archives inédites, à celui qui révolutionné la danse, ainsi qu’à ses nombreux collaborateurs, en particulier le plasticien Robert Rauschenberg et le musicien John Cage.


« Toutes les danses dans le film ont été créées entre 1942 et 1972 ». Une petite précision en préambule de ce documentaire pour bien comprendre, du moins, bien appréhender et voir la façon dont ce « danseur », chorégraphe moderne dit aussi d’avant-garde, a su créer et faire bouger voire faire évoluer la danse (avec sa petite troupe qu’il forma dans les années 50), aussi stupéfiante qu’iconoclaste et aussi bigarrée qu’étrange.
Entouré de danseuses et danseurs (on en découvre plusieurs à l’écran ici et là), ainsi que du plasticien inspiré Robert Rauschenberg et du compositeur « amoureux » John Cage (dont on entend quelques interviews d’époque et voit certaines images d’archives tour à tour en couleurs et en noir & blanc), Merce Cunningham va repousser les limites de la danse telle qu’on la connaît, laissant libre cours au hasard et à l’aléatoire (entre être « seul indépendant’ ou bien « en collectif responsable ») à travers ses nombreuses pièces tout en y apportant l’endurance et le rythme adéquats.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce long métrage est « une expérience visuelle totale » qui peut laisser perplexe, autant lorsque l’on découvre ses « premiers » pas jadis qu’aujourd’hui autour de ses créations reprises de manière assez courtes et filmées dans des lieux à la fois épurés et d’une grande beauté (tunnel, appartement, salle, forêt). Une curiosité à recommander aux fans et autres adeptes de danse intense limite extrême, un peu dans le même esprit que son homologue féminin d’origine allemande, Pina Bausch...

C.LB



 
 
 
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