en 
 
 
cinema

 
 

Jeune Juliette

Sortie  le  11/12/2019  

De Anne Emond avec Alexane Jamieson, Léanne Désilets, Robin Aubert, Gabriel Beaudet, Antoine Desrochers et Christophe Levac


Juliette est effrontée, malicieuse, un peu grosse et menteuse. Elle n’est pas vraiment populaire au collège, mais c’est pas grave : c’est tous des cons ! Juliette a 14 ans et elle croit en ses rêves. Pourtant, les dernières semaines de cours se montreront très agitées et vont bousculer ses certitudes sur l’amour, l’amitié et la famille…

Le problème avec l’accent québécois et son vocabulaire plus ou moins imagé voire légèrement fleuri sur les bords, c’est qu’il faut tout traduire même quand c’est dit en français ! Et puis, quand c’est débité à la mitraillette, faut-être capable de suivre (c’est parfois plus simple et même plus compréhensible quand c’est parlé en anglais) ! Quoi qu’il en soit, l’histoire de cette collégienne, en mal de beaucoup de choses – et notamment de « tomber en amour avec quelqu’un » -, est l’apanage de toute jeune fille en plein âge ingrat qui se cherche dans l’espoir de se trouver à un moment ou à un autre.
Tout se concentre et tourne autour d’elle – elle est omniprésente à l’écran pendant 1h40 -, au point de vampiriser les autres protagonistes, plus ou moins clichés pour certains et caricaturaux pour d’autres. Entre sa vie au collège (plutôt cool les cours comme le reste !) avec sa seule copine et celle à la maison avec son père et son frère, entre ses désirs ou ses fantasmes (in)avoués et ses phrases envoyées tout de go qui peuvent parfois faire mal, cette « grosse torche » s’ennuie ferme dans une existence beaucoup trop petite pour elle (et pour cause !).
Elle qui rêve d’aller retrouver sa mère qui vit dorénavant aux Etats-Unis alors que cette dernière ne semble pas trop vouloir d’elle que simplement quelques jours par an, qui aimerait que le garçon, meilleur copain de son frère, qu’elle convoite en secret ait les mêmes sentiments qu’elle mais se refuse à lui pendant une « party » plutôt arrosée, et qui doit s’occuper d’un petit écolier, un enfant dit « différent », lors d’une opération-jumelage intitulée « à cœurs ouverts » vis-à-vis des autres mais qui n’arrive pas à freiner ni à contenir sa méchanceté naissante, elle va devoir apprendre à vivre « tranquille », sans mépriser les gens et sans se rendre malheureuse pour un rien, voire pour pas grand-chose. Il faut bien « que jeunesse se passe » !
Rien de bien nouveau ni de très original dans ce petit film sans prétention qui empile autant les caricatures classiques que les clichés traditionnels chez tout enfant de cet âge-là qui grandit. A travers une suite de séquences entre « épreuves » et « expériences » diverses, elle va petit à petit se confronter à une certaine réalité ambiante, tout en subissant les contraintes, quolibets et autres aléas de la vie en société. Pas de quoi fouetter un chat ni casser 3 pattes à un (vilain petit) canard et encore moins à envoyer la 1ère pierre à cette « enrobée, énorme et obèse » personne en quête d’un peu d’amour en ce bas monde si peu reconnaissant à son égard....

C.LB



 
 
 
                                                      cinema - theatre - musique