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La famille Addams (sur Ciné + Premier)

Sortie  le  09/05/2021  

De Conrad Vernon et Greg Tiernan avec les voix de Mélanie Bernier, Kev Adams, Alessandra Sublet, (voix U.S. : Charlize Théron, Oscar Isaac, Chloë, Grace Moretz, Finn Wofhard et Nick Kroll)


Les nouvelles aventures de la Famille Addams.

Nouvelle histoire ? Pas tout à fait puisque nous avons déjà eu droit à leurs drôles de « mésaventures » à travers d’abord des comics dessinés par Charles Addams et édités par le New Yorker dans les années 30, ensuite la série télévisée devenue culte diffusée sur le réseau ABC au milieu des années 60, suivi de 2 téléfilms et de plusieurs épisodes animés dans les années 70 puis 90, et enfin 2 longs métrages en images réelles tournées en 1991 ainsi qu’en 1993 et réalisés par Barry Sonnenfeld. Il ne manquait plus que la version cinématographique tout en animation pour compléter l’univers déjà bien fourni et fortement chargé de cette famille vraiment pas comme les autres.
Faut-il connaître un peu les personnages, aussi surprenants et iconoclastes soient-ils, pour apprécier cette fratrie particulièrement lugubre qui n’arrive à se complaire que dans le malheur, le sinistre, le glauque, le funeste et le morbide ? Pas forcément. Certes, l’adaptation nous permet ici de découvrir tout ce « beau » monde et de comprendre pourquoi il a fui son pays d’origine - « européen » de l’est on présume ! - pour venir se réfugier, pardon, s’installer paisiblement dans le New Jersey. On explique aussi comment le fameux générique, composé en son temps par Vic Mizzy, est venu à être créer à l’écran et devenir ainsi le thème musical central voire indissociable de toute manifestation Addamienne. Et on nous présente également tout le reste du clan, oncle, grand-mère, cousins et autre parenté plus ou moins éloigné, sans oublier les 2 enfants qui ont bien grandi.
Bref, rien ne semble avoir été oublié, ni la surenchère de gags macabres, notamment grâce aux moyens employés pour tenter coûte que coûte de dégommer l’autre, ni les idées visuels et divers clins d’œil – même sonores - qui en découlent, menées à un rythme très soutenu et parfois de façon très originale, et encore moins le réalisme apporté à la représentation « trait pour trait » des différents protagonistes d’antan comme s’ils avaient été « modélisés » à partir de la série animée dans les années 90. Il ne manque plus que la réaction dite « hallucinée » et affolée des habitants du village, dans lequel ils ont décide d’élire domicile, lors de leur 1ère rencontre « fortuite » avec les Addams alors qu’ils sont bien décidés à détruire cette petite communauté d’une manière ou d’une autre.
Le créateur peut dormir sur ses 2 oreilles là où il est, le contrat et le 2ème degré sont respectés à la lettre, même si les intervenants ne font plus peur depuis belle lurette (il est parfois question d’un « concours de joie et d’allégresse » !) et cela malgré tout l’acharnement que ces « bêtes de foire » mettent en œuvre pour terroriser les autres enfants jusqu’aux parents...

C.LB



 
 
 
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