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Last Christmas (sur Ciné + Emotion)

Sortie  le  08/02/2022  

De Paul Feig avec Emilia Clarke, Henry Golding, Michelle Yeoh, Emma Thompson, Lydia Leonard et Maxim Alexander Baldry (sur Ciné + Emotion les 08, 09, 11 et 14/02)


Kate traîne derrière elle une série de mauvaises décisions et erre dans Londres au son des grelots accrochés à ses bottes de lutin, seul emploi qu’elle ait réussi à décrocher dans une boutique de Noël. C’est pourquoi elle n’en croit pas ses yeux quand elle rencontre Tom qui semble voir en elle bien plus que ce qu’elle laisse paraître. Alors que la ville se pare de ses plus beaux atours pour les fêtes de fin d’année, rien ne semblait les prédisposer à nouer une relation. Mais parfois, il suffit de laisser opérer la magie de Noël, d’ouvrir son cœur et d’y croire…

La représentation de Noël au cinéma est quelque chose de beaucoup plus développé dans les pays anglo-saxons que chez nous. C’est d’ailleurs presque devenu un passage obligatoire, pour toute production anglaise ou U.S. qui se respecte, que de faire allusion voire même référence à cette fête dans un scénario, d’autant plus si celui-là est comme ici une comédie à forte connotation romantico-sentimentalo...(de roses !). Cette dernière ne déroge donc pas à la sacro-sainte règle de la rencontre fortuite entre 2 êtres apparemment différents qui vont vivre une drôle d’histoire dans un Londres plus ou moins méconnu de certains d’entre nous !
Loin du conte (de fées) bien qu’il y fasse un peu allusion ici et là, ce sujet certes astucieusement moderne en unité de lieu, de temps et d’action, mais classique dans sa forme de mise en scène, ne peut s’empêcher de dépeindre une belle aventure dans une ville on ne peut plus sublime (tourné dans des endroits « secrets » éblouissants, forcément enchanteurs et décorés comme tel !), des personnages expressifs bien stéréotypés (à grands coups de clichés soulignés, assez appuyés et quelque peu exagérés sur les bords), des situations évidentes pour ne pas dire prévisibles (improbables par moments) et des chansons pop qui passent à plein « tubes » (et pour cause, puisque c’est un bon prétexte pour aligner plusieurs grands hits de feu-George Michael et de son ex-groupe, le duo Wham – apparition furtive au final de son ancien acolyte Andrew Ridegeley : saurez-vous le reconnaître ? ).
Pour ce qui est du casting, quelques surprises inattendues comme Emilia Clarke (Terminator - Genisys ; Solo – a Star Wars story ; Avant toi ; et surtout dans la série culte Game of thrones) plutôt surprenante en maladroite et bavarde impénitente qui en fait un max et qui fronce ses sourcils pour les mettre en accent circonflexe en toute occasion ; Henry Golding (L’ombre d’Emily ; la série Crazy rich asians) en beau gosse de service, l’allure d’un GI Joe, le sourire Ultra-Brite et le regard sombre ; Michelle Yeoh qu’on n’attendait pas dans un rôle pareil ; et enfin Emma Thompson (coscénariste du film) qui en fait des tonnes en mère yougoslave à l’accent grossièrement prononcé. Bref, ça pleure, ça rie, ça crie et ça s’apitoie sur son sort avec un sens très développé de l’expression faciale plus grotesque les unes que les autres, entre grimaces, rictus et moues de circonstance.
Mais la vedette reste incontestablement la présence musicale – et aussi visuelle (sous forme de clips et d’affiches) - de George Michael qui sert cette fois de prétexte nostalgique sonore (en hommage à l’artiste), à la limite du film-jukebox d’ailleurs, et de fil conducteur à toutes les sauces dans cette romance d’une jeune femme en perdition, un peu à la « Bridget Jones », et en quête d’une destinée amoureuse (surtout d’elle-même !)...

*P.S. : la chronique de la BO du film est dans la rubrique Musique/Sorties.

C.LB



 
 
 
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