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First love, le dernier yakuza

Sortie  le  01/01/2020  

De Takashi Mike avec Masataka Kubota, Nao Ohmori, Shôta Sometani, Sakurako Konishi, Becky et Jun Murakami


Une nuit, à Tokyo. Leo, un jeune boxeur, rencontre Monica, une callgirl impliquée dans un trafic de drogue. Toute la nuit, un policier corrompu, un yakuza, son ennemi juré et une tueuse envoyée par les triades chinoises, vont les traquer à travers la ville.

Le ton est donné d’entrée de (vrai) jeu - de massacre - : ce sera à la fois comique et violent, rapide et lent, avec de la boxe et des décapitations, du bavardage et des silences qui en disent longs, des quiproquos et de drôles de réactions, des poursuites et des morts à foison, entre plusieurs intervenants qui ne s’attendaient pas à se retrouver en pareilles situations. Bref, rien ne va se passer comme c’était prévu !
Il y a là un beau parterre de personnages, femmes et hommes, jeunes et vieux, tous assez excités et énervés (pour cause, acteurs principalement japonais oblige !), qui « se tirent la bourre » (au sens propre comme figuré d’ailleurs !) pour éviter que le (mauvais) sort ne s’acharne (un peu trop) sur eux, le tout avec son lot de caractères bien trempés et de personnalités bien définies : un boxeur prometteur mais « fataliste », une camée paumée qui a des hallucinations, un yakuza au sens de l’honneur très développé, un autre certes manchot sauf de la gâchette, une flingueuse alcoolique mais pas insensible, un flic ripoux, plus un tas d’autres protagonistes qui fomentent plus ou moins entre eux de noirs dessins à l’encontre d’autrui.
Vous l’imaginez déjà, « ça devient n’importe quoi » ! Et c’est d’autant plus flagrant que pas un ni une n’échappera à sa destinée dans ce polar plein d’actions, de meurtres et d’humour qui ne cesse de passer de l’un à l’autre avec un véritable sens du rythme et de la mise en scène poussé à son paroxysme. Le prolifique réalisateur – et acteur - Takashi Mike (Audition ; Dead or alive 1, 2 & 3 ; Visitor Q ; The city of strangers ; Ninja kids ; Zatoichi ; Rashömon pour n’en citer que quelques-uns) nous avait déjà habitué à ce genre de production enlevée mais la veine ne semble pas s’être tarie pour autant, surtout à la vue de cet art (très subtil et grotesque) de tuer les gens sur fond d’une BO soit à la Texas (les accords bluesy de la guitare sur I don’t want à lover), soit à la James Bond (vers la fin du film)...

C.LB



 
 
 
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