en 
 
 
cinema

 
 

Après la nuit

Sortie  le  18/12/2019  

De Marius Olteanu avec Judith State, Cristian Popa, Alexandru Potocean et Serban Pavlu


Dana et Arthur, la quarantaine, sont mariés depuis près de dix ans. Mais quelque chose s’est fissuré, à cause de leurs besoins, de leurs croyances, de ce que la vie leur offre, de leurs démons intimes. Un jour, ils devront décider si laisser partir l’autre n’est finalement pas la plus grande des preuves d’amour.

Ce n’est pas tous les jours que nous pouvons avoir la chance de voir un film d’origine roumaine, alors profite-t’on en quand cela se présente ! Si le style peut paraître un peu rébarbatif aux premiers abords – longs travelings et autres plans séquences, cadre au format rapetissé, photographie prise sur le vif, intervenants plutôt fragiles, dialogues absents ou alors autour d’échanges du quotidien sans grand intérêt -, il aurait vraiment de quoi en dissuader plus d’un(e) à se rendre dans une salle obscure pour assister à ce que les protagonistes « vivent et ressentent » dans ce pays d’Europe de l’Est.
A vrai dire, si on se base sur cette histoire de romance plus ou moins dramatique - une relation amoureuse qui finit sa course « après une (seule) nuit » (d’où le titre !) -, on pourrait aisément penser que le cinéma roumain n’a pas grand chose à nous dire ni à nous montrer, à part l’errance de 2 êtres qui, chacun de son côté, va faire l’expérience d’une certaine mélancolie ambiante, voire d’une évidente lassitude à la limite du ras-le-bol assuré. On a la très nette impression que ce couple se cherche sans pouvoir se (re)trouver, l’un et l’autre à sa manière et même de façon un peu « radicale » parfois via des concessions et des compromis à l’opposée de leurs émotions premières et peut-être de leurs sentiments toujours réciproques, en espérant que ces derniers, « apparents » sans aucun doute, subsistent encore un tant soit peu chez eux !
Néanmoins, fort est de constater qu’il ne se passe rien de véritablement transcendant à l’écran, du moins, pas de quoi rester concentré et saisi par la portée ô combien « philosophique » de ces personnages – les 2 intervenants principaux plus les autres tels que le chauffeur de taxi et le pédéraste -, ce beau monde tout simplement en quête d’une seule petite chose, un peu d’amour quoi ! 1h50 pour nous dépeindre 2 êtres déprimés qui vont bientôt se quitter, c’est long et surtout pas passionnant pour 2 sous ! Bref, un bon conseil, gardez votre argent pour un autre film plus captivant que diable.....

C.LB



 
 
 
                                                      cinema - theatre - musique