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Vivarium (sur Ciné + Premier)

Sortie  le  30/07/2021  

De Lorcan Finnegan avec Jesse Eisenberg, Imogen Poots, Eanna Hardwicke, Jonathan Aris, Senan Jennings, Danielle Ryan II et Olga Wehrly (sur Ciné + Premier les 30/07 + les 02, 07, 10, 12, 17, 20 et 21/08)


À la recherche de leur première maison, un jeune couple effectue une visite en compagnie d'un mystérieux agent immobilier et se retrouve pris au piège dans un étrange lotissement...

Définition de vivarium : espace vitré aménagé pour conserver et montrer de petits animaux vivants (insectes, reptiles, etc.) en reconstituant leur milieu naturel. Sauf qu’ici, l’espace vitré est remplacé par une maison de banlieue « tranquille et pratique » parmi une multitude d’autres toutes identiques et mises côte à côte en s’étendant à perte de vue, et les animaux par 2 humains de sexe différent « logés » malgré eux dans une « villa dorée », un peu d’ailleurs comme des bêtes de foire qu’on aurait installé là pour observer comment ils y vivent, histoire d’amuser la galerie, au même titre que des souris de laboratoire qu’on aurait placé dans un labyrinthe pour voir comment elles vont s’en sortir.
Si on ne sait rien du but ni de l’enjeu et encore moins de la finalité de cette espèce de « kidnapping » en milieu ultrasilencieux (pas un bruit, pas de réseau et pas un seul panneau signalétique à l’horizon !), on se doute vite qu’il y a une présence, quelque chose ou quelqu’un, qui tire les ficelles de ce « jeu » diabolique. Rien que la résidence fait peur, avec ses mêmes façades, ses rues immaculées et ses faux nuages accrochés dans un ciel où le soleil ne ressemble pas à un vrai ! Et la maison est tout aussi bizarre avec ses petits accessoires pour chacun et chacune, et ce tableau peint à la manière d’un Magritte, seul indice du surréalisme dans lequel sont plongés aussi bien les spectateurs que les 2 protagonistes principaux à l’écran.
Est-ce un thriller, un film de science-fiction ? Au moins les 2, d’autant que tout est bon pour y mettre du fantastique et de l’énigmatique à toutes les sauces, entre un vendeur immobilier aussi barjo que persuasif, un garçon – la chose – qui les scrute et ne parle qu’en reprenant exactement les mêmes intonations, expressions et remarques de ses soi-disant « parents », et le milieu monochrome et cauchemardesque dans lequel ils doivent cohabiter tant bien que mal. L’enfer va vite prendre le pas sur les âmes d’abord stressées, puis anxiogènes et enfin dépressives de nos 2 cobayes humains en quête d’explications rationnelles comme d’échappatoires possibles.
A quoi se raccrocher pour (sur)vivre ainsi ? Comment éviter de craquer et de basculer dans la folie ? Bref, comment sortir de là ? C’est le style de film qui est sensé nous faire flipper (souvenez-vous de Cube sorti en 1997 qui produisait déjà les mêmes symptômes d’emprisonnement et les mêmes effets de démence dans un « lieu » sans fin !) mais le côté systématique et répétitif de l’endroit comme de ses mécanismes finit pas lasser un peu à force de tourner en rond (c’est bien le cas de le dire !). Pourtant, le jeu des acteurs est plutôt bon mais l’intrigue particulière pouvait donner à espérer des rebondissements encore plus rocambolesques et encore plus incroyables que ceux proposés ici (le réalisateur irlandais Lorcan Finnegan – c’est son 2ème long-métrage après le conte de fées psychédélique Without name – a été sélectionné à la Semaine de la Critique au dernier festival de Cannes) ! Quoi qu’il en soit, c’est un genre cinématographique qui devrait trouver aisément son public amateur de ce type de scénario....

C.LB



 
 
 
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