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L’envolée

Sortie  le  29/04/2020  

De Eva Riley avec Frankie Box, Alfie Deegan, Sharlene Whyte, William Ash, Billy Mogford et Nicola Wright


Leigh, 14 ans, vit dans la banlieue de Brighton avec un père souvent absent. C'est une gymnaste douée qui s'entraîne intensément pour sa première compétition. Lorsqu'un demi-frère plus âgé apparaît un jour sur le seuil de sa porte, son existence solitaire vacille. La méfiance fait place à des sensations inconnues et grisantes. Leigh s'ouvre à un monde nouveau.

Le titre anglais étant « Perfect 10 », on est bien en droit de se demander ce que cette « envolée » traduite en français vient faire ici ! Ni le fait que cette ado, pourtant athlète dans une équipe de filles bêcheuses et chipies à souhait, ne soit pas vraiment au « top » niveau de sa forme – elle ne sait pas trop ce qu’elle veut et foire plus ou moins ses exercices faute de réelles motivations -, ni le fait de vivre comme bon lui semble, laissée pour contre et donc à elle-même faute de parents vraiment (omni)présents – orpheline de mère, elle passe son temps à se chercher, légèrement mal dans sa peau, hésitant entre abandonner définitivement la compétition et devenir une voleuse de motos au sein d’une petite bande de voyous dont fait partie notamment son « nouveau » frère.
Bref, l’essor, l’élévation, le décollage tant attendu voire tant espéré n’est pas trop celui que l’on croit ! En réalité, on assiste tout bonnement aux petites turpitudes d’une jeune fille en quête d’émancipation de soi et d’amitié ou, si vous préférez, d’un peu d’intérêt envers sa propre personne, de nouvelles rencontres et d’émotions « fortes », du moins, celles de son âge, aussi classiques soient-elles à l’écran. Et c’est une suite d’allers et venues de chez elle aux rodéos motorisés dans des terrains vagues, en passant par son club de sport avec saltos-arrières en prime.
On est loin de Flashdance dans cette version anglaise du pauvre, pardon, de la pauvresse, d’autant que l’ensemble est assez prévisible pour avoir été déjà vu à maintes reprises au cinéma. Reste un soupçon de Mike Leigh concernant une certaine peinture sociale environnante que la réalisatrice écossaise Eva Riley (c’est son 1er long-métrage) à chercher à reproduire ici assez brièvement et, surtout, une interprétation formidable de Frankie Box qui fait ses premiers pas devant une caméra...

C.LB



 
 
 
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