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Men In Black : International (sur Canal +)

Sortie  le  29/05/2021  

De F. Gary Gray avec Tessa Thompson, Chris Hemsworth, Liam Neeson, Rebecca Ferguson, Emma Thompson et la voix de Kumail Nanjiani


Alors qu’elle était enfant, Molly a fait une expérience hors du commun ; elle a vu une créature extraterrestre, sans que les Men in Black lui effacent la mémoire. Dès lors, elle n’a eu qu’un seul rêve : faire partie de ce corps d’élite. Enfin recrutée, Molly devient l’agent M et prend la direction de Londres, où elle fera équipe avec H, le meilleur agent de l’organisation.

Sans vouloir absolument tirer sur l’ambulance, il faut se rendre à l’évidence et reconnaître à sa juste « valeur » que ce reboot/spin-off des Men In Black n’était vraiment pas indispensable ni forcément nécessaire, même 23 ans après le 1er volet de cette célèbre comédie de science-fiction pleine d’action et d’humour ! Si les MIB, réalisés par l’excellent Barry Sonnenfeld, avaient marqué les esprits et faient de cette trilogie un succès retentissant, on ne peut pas dire que ce 4ème chapitre vaut le déplacement, autant pour son scénario creux et rabâché maintes fois que pour son casting complètement raté et sérieusement à la (ra)masse !
Puisque les acteurs Tommy Lee Jones et Will Smith ne sont plus présents aux commandes de cette agence secrète très spéciale qui pourchasse les créatures les plus viles de l’univers galactique, il fallait bien les remplacer par de nouvelles « recrues », des têtes si possible étoilées, quitte même à enrôler une femme dans les rangs. Le choix est plutôt discutable, à en juger par les prestations très hasardeuses, peu charismatiques et plutôt lisses de Liam Neeson, peu crédible au point de se demander ce qu’il fait là à diriger ce « petit cirque », de Chris Hemsworth, cabotin, arrogant, inepte et pas drôle pour 2 sous, et de Tessa Thompson (Creed 1 & 2 ; Avengers : endgame ; Thor : Ragnarok – avec comme partenaire le précédent -), certes Woman In Black, « candidate idéale » pour garder toujours le bon quota d’afro-américains à l’affiche mais on a paraît-il besoin d’elle pour sauver le monde, alors ! Seule Emma Thompson tient son rang, n’ayant qu’un second rôle très succinct à l’écran.
Côté narration, on n’est pas mieux loti puisque de nombreuses modifications ont été apportées au scénario initial, en oubliant malheureusement de placer quelques idées fortes ! Les protagonistes parlent beaucoup pour ne rien dire d’intéressant ou de palpitant, l’intrigue « menaçante » tient sur un ticket de métro (il y a une taupe dans l’organisation), les rebondissements sont prévisibles et les effets spéciaux restent très « terre-à-terre ». Heureusement, le bestiaire aliens est toujours aussi inventif et impressionnant, outre le chien qui parle et les cafards qui ricanent, excepté peut-être certaines créatures un peu trop forcées et enfantines voire puériles (la toute première, genre peluche, ressemble à un gremlin ; le Pawny, nouvelle mascotte) et même copiées sur d’autres (le personnage jabadien est sans aucun doute possible un souvenir de Star Wars). Question armes sophistiquées et gadgets à la pointe de la technologie, nous ne serrez pas déçu, il y a les pistolets et des fusils mitrailleurs de toutes les tailles sans oublier, bien évidemment, les lunettes noires et le neurolaser sans lesquels les MIB ne seraient pas ce qu’ils sont, des agents qui protègent la Terre de vermines intersidérales !
Bref, le metteur en scène F. Gary Gray (Friday ; Le prix à payer ; Be cool ; Fast and Furious 8) ne brille pas d’originalité ni de subtilité, s’escrimant tout juste à moderniser laborieusement cette saga iconique pour ne pas dire mythologique (grosse pub pour la Lexus au passage) sans y replacer l’ambiance loufoque très second degré d’antan, et à nous faire un peu voyager entre Paris (ah, la Tour Eiffel et c’est tout !), Brooklyn, Londres, Marrakech et Naples). En résumé, « quelque chose ne va pas chez les MIB » et ça se voit comme le nez au milieu de la figure : c’est mal parti pour qu’une telle franchise, fort lucrative en son temps, soit relancée…

C.LB



 
 
 
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