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The beta test

Sortie  le  15/12/2021  

De Jim Cummings (II) et P.J.McCabe avec Jim Cummings (II), Virginia Newcomb, P.J. McCabe, Jessie Barr, Wilky Lau et Olivia Grace Applegate


Jordan Hines, un agent hollywoodien à succès sur le point de se marier, reçoit une lettre anonyme l'invitant à une mystérieuse rencontre sexuelle. Son monde de mensonges et de flux sinistres de données numériques commence à s'effondrer.

Voilà exactement le genre de « héros » qui a tout pour nous déplaire, que l’on va tout de suite aimer détester dès qu’on l’aura vu dès les premières minutes à l’écran, et que vous allez sûrement vous aussi adorer haïr ! Il est vrai que le style beau gosse stéréotypé, cadre bien peigné et propre sur lui, au niveau social plutôt aisé, bref, du type BCBG format sale « roquet », avec l’ego surdimensionné, l’attitude stressante, la pensée obsédante (il a des visions vicieuses), le rire crispant, le sourire carnassier, le débit oral nerveux voire flippant (il élève le ton de sa voix acerbe à la moindre occasion), en un mot, la vraie tête à claques ridiculement « too much » et totalement parano, le tout dans une version clownesque revue et corrigée de Jim Carrey sous caféine et « ulcérant » dans tous les sens du terme.
A partir de ce constat aussi peu reluisant que peu avenant, on ne peut que vouloir qu’il lui arrive que des embêtements, des tracasseries et des malheurs à la pelle. Alors qu’il cherche par tous les moyens à se disculper de ses mensonges, erreurs, bêtises, dérapages et autres égarements notamment d’infidélité, il semble vouloir se racheter une « honnêteté » aux yeux de sa dulcinée (sous les traits de Virginia Newcomb) qui elle, douce et naïve, a les traits de Sissy Spacek jeune mais sans toutes ses taches de rousseur. Dans cette histoire en forme de comédie humoristique et surtout de thriller complexe, on se demande bien qui essaye de manipuler qui et pourquoi de cette façon.
On retiendra de cette production originale, qui baigne dans une hystérie ambiante et une BO classique des plus inspirées, le jeu subtile et nuancé de son interprète principale, l’acteur américain Jim Cummings (II) à qui l’on doit déjà le film Thunder road sorti en 2016 et un rôle dans Halloween kills, qui fait également ici office de coréalisateur. Omniprésent dans toutes les scènes, il s’est fait un malin plaisir de jouer le « sale gosse » dans toute sa splendeur, n’omettant nullement d’en rajouter lorsque la situation se présente. En résumé, la tentation, doublé de la curiosité (ce vilain défaut), est grande d’aller voir cette prestation survoltée et ce scénario noir assez tortueux, caricature outré du milieu hollywoodien poussée dans ses derniers retranchements, souvent les plus aliénés, les plus artificiels, les plus superficiels aussi, les plus vils et les plus malsains qui soient…

C.LB



 
 
 
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