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Les bad guys (sur Canal + Cinéma)

Sortie  le  09/04/2023  

De Pierre Périfel avec les voix de Pierre Niney, Jean-Pascal Zadi, Igor Gotesman, Doully, Natasha Andrews et Alice Belaïdi (les 09 et 19/04)


Les Bad Guys, la nouvelle comédie d’aventures de Dreamworks Animations, inspirée par la série éponyme de livres pour enfants à succès, met en scène une bande d’animaux, redoutables criminels de haut vol, qui sont sur le point de commettre leur méfait le plus éclatant : devenir des citoyens respectables.
Ces cinq compères sont tristement célèbres pour leurs aptitudes respectives au crime :
- M. Loup, le fringant pickpocket
- M. Serpent, le perceur de coffre forts blasé
- M. Requin, l’expert en camouflage au sang très très froid
- M. Piranha, le gros bras excessivement soupe au lait de la bande
- Mlle Tarentule, la pirate informatique dont les talents de hacker sont aussi aiguisés que sa langue.
Mais après des années d’incalculables méfaits, ceux qui sont devenus sans conteste les malfrats les plus recherchés du monde, finissent par se faire arrêter. Mr Loup conclut alors un marché (qu’il n’a évidemment pas l’intention d’honorer) afin de s’éviter ainsi qu’à ses compères, bien des années en prison : les Bad Guys vont devenir honorables.
Sous la tutelle de leur nouveau mentor, un cochon d’Inde aussi adorable qu’arrogant, le Professeur Marmelade, les Bad Guys sont bien partis pour rouler leur monde et faire croire à tous qu’ils ont changé. Mais ce faisant, Mr Loup commence à comprendre que faire vraiment le bien pourrait être la clef de ce qui lui a toujours manqué : la reconnaissance. Alors qu’un nouveau méchant s’en prend à la ville, va-t-il pouvoir persuader ses acolytes de le suivre sur le chemin de la rédemption et de devenir enfin des gentils ?


Les studios DreamWorks n’ont plus grand-chose à nous prouver tant leurs prouesses techniques et scénaristiques en matière de films d’animation ont déjà fait grandement leurs preuves et nous ont conquis depuis « fort fort » longtemps (Shrek ; Madagascar ; Les Trolls ; Kung fu panda ; Nos voisins les hommes ; Dragons ; Baby boss : Abominable ; Les Croods…). Leurs productions se renouvellent astucieusement, sans faillir à leur réputation, et cette dernière en est un exemple flagrant, un must du genre au look différent, non classique : le graphisme est aussi léché que branché, le design certes clair et simple mais déstructuré voire hybride (mélange de 2D et de 3D), le gestuel métaphorique très humanisé, l’ambiance narrative très à la manière de Zootopie et le rythme dynamique pour ne pas dire effréné, bref, qui dégage une telle énergie qu’on se croirait presque dans un des blockbusters de Michael Bay !
Comme à son habitude, les animaux (même en minorité ici) ont la part belle dans cette histoire de gang(sters) non pas composé uniquement de requins mais des pires prédateurs, crapules et sociopathes que l’imaginaire – et la Terre - est porté. Si on à l’habitude de les voir comme des « monstres » iconiques (« c’est si cool d’être méchant ! »), ils ont en revanche bien l’air d’être des escrocs « à la petite semaine » (ce qu’ils font est mal mais ils le font si bien !), roublards et manipulateurs comme pas deux (« on est des bad guys qui vont devenir des good guys pour finalement rester des bad guys »).
Tout un programme sous la houlette d’un cinéaste français, Pierre Perifel, qui nous avait déjà étonné en très bien avec les 3 Kung fu panda, le Shrek 4 – il était une fin, et Monstres contre aliens, qu’il a tiré de livres australiens pour enfants née de la plume d’Aaron Blabey. Le résultat est plutôt bluffant, bourré de références et autres clins d’œil (entre autres à Ocean’s Eleven, Mission impossible, Reservoir dogs, Dragon ball et Bad boys). On se régale dans ce Tarantino pour enfants version fun où la musique joue un rôle non négligeable avec des artistes autant américains qu’européens, ainsi que la BO, sa partition composée par l’anglais Daniel Pemberton (avec « Good tonight », le thème du film), à qui l’on doit déjà celles de Spider-Man : New Generation, Venom, Ocean’s 8, et Birds of Prey. En résumé, vous ne serez franchement pas déçu du voyage ébouriffant (dans tous les sens du terme) dans lequel il nous emmène !

C.LB



 
 
 
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