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Kompromat (sur Ciné + Premier)

Sortie  le  04/01/2024  

De Jérôme Salle avec Gilles Lellouche, Joanna Kulig, Michael Gor, Mikhail Safronov et Sasha Piltsin


L'évasion spectaculaire d'un diplomate français de Sibérie. Victime d'une machination orchestrée par le FSB, l'intellectuel va devoir se transformer en homme d'action pour échapper à son destin.

Le réalisateur Jérôme Salle nous a toujours agréablement surpris par le choix de ses scénarios (Anthony Zimmer ; Largo Winch 1 & 2 ; Zulu ; L’Odyssée) et ce dernier n’est pas reste, inspiré de faits réels étonnants. De plus, son sujet est assez brûlant et bien d’actualité puisqu’il touche les procédés et les manigances que sont capable de mettre en place les services secrets russes pour dénigrer ou corrompre n’importe quel individu, grâce notamment à la falsification de (faux) infos et documents à l’encontre de la personne visée. D’où le titre du film qui désigne un dossier « compromettant ».
Pour interpréter ce personnage malmené, accusé à tort, enlevé sans raison, emprisonné et maltraité, puis assigné à résidence surveillée dans l’attente de son procès sans le droit de voir ni de communiquer avec quiconque, le cinéaste a choisi Gilles Lellouche, de plus en plus convaincant en prenant « de la bouteille » et dans le choix de ses rôles toujours très assumés. Il joue ici un directeur de l’Alliance Française installée en Russie, obligé de recourir à milles astuces périlleuses pour éviter de passer 15 ans dans un centre pénitencier où les conditions de vie sont effroyables. Face à lui, une révélation, Joanna Kulig (vue dans Les innocentes d’Anne Fontaine), une actrice et chanteuse polonaise qui gagne à être (re)connue rapidement.
L’ambiance, qui règne tout au long de ce drame tendu (plus de 2 heures), est on ne peut plus sombre, voire noire et même machiavélique, limite kafkaïen, tant le puzzle des explications apparaît petit à petit à nos yeux avec des ramifications que l’on découvre au fur et à mesure sous forme de flash-back révélateurs. Côté époque, on est en pleine période de la guerre de Crimée, c’es-à-dire en 2014. En résumé, une production poignante,, certes lente qui semble s’éterniser par moment mais qui ne manque pas d’intérêt ni de piquant.

C.LB



 
 
 
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