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Un bon début

Sortie  le  12/10/2022  

De Agnès et Xabi Molia avec des profs et plusieurs élèves


Ils ont l’âge d’entrer en troisième et déjà une réputation d’irrécupérables. Pendant des mois, ils ont vécu loin du collège, en rupture presque totale avec la vie scolaire. À Grenoble, une classe unique en France du nom de « Starter » leur ouvre ses portes. Pendant cette année particulière, Un bon début suit leur adolescence, fragile et malmenée – mais dont le cours peut encore changer.

Outre les films du type Les choristes, Les profs, L’élève Ducobu ou bien Le petit Nicolas, il y a eu aussi Etre et avoir, Sur le chemin de l’école, La cour de Babel et dernièrement Etre prof, des documentaires ayant pour thème l’école sous ses différentes formes. Cette fois, les 2 réalisateus/réalisatrices Agnès et Xabi Molia ont abordé leur sujet autour d’une classe assez particulière qui tente de « sauver » une quinzaine d’élèves en rupture scolaire, voire « en danger ». Des filles et des garçons de 14 ans qui, plus ou moins livrés à eux-mêmes, vont être récupérés pendant un an par un professeur tenace et patient, totalement « engagé » à tenter de les remettre sur le droit chemin.
Ce dernier va les encadrer pendant une année dite pas facile - celle du début de la pandémie (entre 2019 et 2020) – afin de trouver des solutions de secours aux problèmes rencontrés et leur permettre d’espérer avoir un jour un avenir professionnel grâce à des stages. Il a face à lui des cas sociaux (l’un bat sa mère, l’autre fugue constamment, beaucoup ont été placés dans un foyer), des « fortes têtes » issus de milieux difficiles pour ne pas dire défavorisés, des « perdants » pour certains (voués à la loi de l’échec) et des fragiles pour d’autres (en réelle souffrance psychique). Véritable soutien « de fou », il va les accompagner sans jamais baissé les bras ni à court d’idées ou de mots pour les motiver.
S’il est indiscutablement le protagoniste principal et le pivot de ce documentaire, les enfants ne sont pas en reste non plus, que ce soit celui qui veut devenir pâtissier, celle vendeuse, l’un mécano et l’autre boucher. Même si quelques-uns ont du mal à se contrôler (il y a là un hyperactif), ils vont réussir à passer un examen écrit et oral (un diplôme national de brevet) et décrocher – mais pas tous - un apprentissage dans tel ou tel lycée technique avoisinant. Quelle belle récompense pour ces ados comme pour leur « encadreur » à la pédagogie payante !
Il est juste regrettable de constater l’inertie latente des parents irresponsables qui baissent les bras tout en se reposant sur ces aides humaines et ce « système scolaire » d’un nouveau genre, le laissant se charger d’une besogne qu’ils auraient du prendre en mains il y a de cela bien, bien longtemps…

C.LB



 
 
 
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