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Avatar – la voie de l’eau (sur Canal +)

Sortie  le  14/10/2023  

De James Cameron avec Sam Worthington, Zoe Saldaña, Sigourney Weaver, Stephen Lang, Kate Winslet, Giovanni Ribisi et Bailey Bass


Se déroulant plus d’une décennie après les événements relatés dans le premier film, Avatar : La voie de l’eau raconte l'histoire des membres de la famille Sully (Jake, Neytiri et leurs enfants), les épreuves auxquelles ils sont confrontés, les chemins qu’ils doivent emprunter pour se protéger les uns les autres, les batailles qu’ils doivent mener pour rester en vie et les tragédies qu'ils endurent.

Le réalisateur, scénariste et producteur James Cameron ne pouvait décemment pas laisser tomber plus longtemps un pareil sujet à travers un tel film au succès planétaire qu’on lui connaît, lauréat de 3 Oscars bien mérités et devenu n°1 au box-office de tous les temps. Même s’il a fallu attendre une bonne douzaine d’années, le jeu en valait véritablement la chandelle, aux vues de ce 2ème volet encore plus dense, plus démentiel, plus spectaculaire et plus ébouriffant que le précédent. C’est que, outre les idées développées par l’imaginaire débordant de Cameron, les effets employés ont sacrément évolué et sont arrivés à un tel niveau technique qu’ils lui ont permis d’aller encore plus loin dans cette nouvelle et intense aventure remplie à la fois de paysages merveilleux, de décors somptueux et de situations incroyables autour d’une photo impeccable.
Rien que les scènes d’action – et il y en a pas mal, surtout la toute dernière ! – sont une tuerie visuelle comme rarement pour ne pas dire jamais vue à l’écran ! La qualité, la fluidité et la limpidité des images – en tout, 48 par seconde - est telle que l’on a dépassé celles des meilleurs jeux vidéo même les plus élaborées. Quant au son Dolby, il a fait de rares prouesses, au point que ça s’entend parfaitement, comme si on y était pendant 3h10 ! Et n’oublions pas non plus la végétation luxuriante et la faune riche qui sont des personnages très impressionnants, certes un bestiaire à part entière mais non négligeable dans l’histoire racontée ici sur fond de messages écolo. Bref, une ode à la nature sous toutes ses formes « vivantes », à la fois végétales et animales, comme l’avait été en son temps le 1er épisode avec la représentation des forêts et de ses « habitants » plutôt assez bigarrés. Ici, dans ce nouveau chapitre, on est passé de l’arbre de vie à celui des âmes, de la panthère relookée à une sorte de baleine remixée autour de somptueux ballets aquatiques d’une beauté impressionnante : c’est Jacques Perrin qui aurait été content de voir cela après son magnifique documentaire Océans sorti en 2010 !
Cameron aime la mer, ses profondeurs et ses mystères, et ça se voit dans quasiment chacun de ses plans plus ou moins complexes. Ses expériences antérieures que furent Piranha 2, Abyss et Titanic lui ont permis de s’approprier un univers marin encore peu exploité au cinéma. Mais les références ne s’arrêtent pas là puisqu’il a aussi tâté de la mécanique (les robots de son Alien et de ses 2 Terminator - les 1 & 2 - ressemblent étrangement à ceux qu’ils emploient ici, avec une petite touche de Star Wars – « je suis ton père » - par-dessus le marché), se réappropriant cette fois quelques bons plans et idées utilisés dans son Avatar de 2009 (le système de monture des bêtes amphibies est identique à celui des dragons volants). D’ailleurs, l’image de valeureux indiens chevauchant à cru leurs fiers destriers n’est pas très loin !
En résumé, on passe ici à un stade bien supérieur, culminant parfois à des sommets encore jamais atteints qui devraient fédérer autant voire plus de spectateurs qu’auparavant. Et dire qu’une, pardon, 2 suites se profilent à l’horizon 2024, 2026, puis 2028 si tout va bien : on ne demande que çà, sans hésiter !

C.LB



 
 
 
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