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Project wolf hunting

Sortie  le  15/02/2023  

De Kim Hong-sun avec In-Guk Seo, Jang Dong-yoon, Gwi-hwa Choi, Dong-il Sung, Ho-San Park et Jung So-min


Alors qu’ils sont transférés depuis les Philippines vers la Corée du Sud par un navire cargo, plusieurs dangereux criminels provoquent une violente émeute jusqu’à ce qu’un monstre non identifié sorte de son sommeil.

Fans d’hémoglobine à profusion, vous allez être servi et bien vous régaler (dans tous les sens du terme) ! Si les flots sanglants déversés ici à chaque scène dépassent largement le simple hectolitre (disons plutôt des litres et des litres !), c’est grâce à l’imagination « débordante » du réalisateur et scénariste sud-coréen Kim Hong-sun (The chase ; Metamorphosis) qui ne s’est pas privé côté déferlement incessant, lui qui n’y est pas allé de mains mortes dans la violence à travers une suite de combats spectaculaires, ressemblant plus à de la vraie boucherie qu’à autre chose. Bref, ça défonce, ça explose et ça gicle à tout va : si vous tournez de l’œil à la vue de la moindre goutte de sang, ce film vous est fortement déconseillé !
Cette surenchère de couleur vermeil est sans (aucun) doute là pour espérer entrer dans le Guinness des records de sang répandu à l’écran, mais cet acharnement méthodique a aussi une bonne raison d’exister : c’est que, outre la présence sur ce bateau de plusieurs assassins de la pire espèce (dont 2 femmes !), il y a également une créature humaine mort-vivante, un cadavre ambulant, une sorte de zombie expérimental plus proche du mutant bionique (merci les laboratoires pharmaceutiques !) que du soldat de la 2ème guerre mondiale ressuscité grâce à la médecine. Ce mal incarné, à la manière d’un Frankenstein invincible, va donner beaucoup de fil à retordre à l’ensemble de l’équipage, plutôt assez nombreux au départ, le but étant d’espérer survivre tant bien que mal.
Voilà l’exemple type du nanar de série B bien sanguinolent qui finit plus par nous faire rire que par nous faire tressaillir. Entre une première partie policière sans répit et une seconde horrifique teintée de fantastique plus lente mais plus exagérée, on se laisse mener docilement par nos mirettes vers ce style de « 10 petits nègres » revu et corrigé à la sauce saignante asiatique actuelle. Il est bien dommage que cette « chasse au loup » expéditive et démentielle tout en huis clos, où chacun telle une proie potentielle y va de son petit couplet histoire de marquer d’une tâche « indélébile » la pellicule, nous laisse une impression de déjà-vu (souvenez-vous du film d’action The raid, sorti en 2011, qui se déroulait dans un immeuble insalubre !).
D’autre part, le fait que la plupart des protagonistes prennent des décisions idiotes et restent statiques, voire pétrifiés devant ce « test de laboratoire » particulièrement meurtrier lors de leurs affrontements, sans pouvoir bouger, ni courir, ni réagir et encore moins agir, est la grosse gageure de cette production de genre gore, style slasher assez inégal, en résumé, qui en fait un peu « too much » : et quand c’est trop, c’est trop !

C.LB



 
 
 
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