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Comme une louve

Sortie  le  20/09/2023  

De Caroline Glorion avec Mathilde la Musse, Simon Guibert, Sandrine Clemençon, Sandrine Bonnaire, Sarah Suco, Jeanne Hurt et François Morel


Lili, 26 ans, précaire, élève seule ses trois enfants. Accusée à tort de mauvais traitements, les services sociaux les lui arrachent.
Elle s'effondre mais très vite, entourée de femmes solides et d’un amour naissant, Lili se lance dans une bataille décisive pour reconstruire sa famille.


Comme film qui sent bon le social à plein nez, on ne fait pas mieux : une caméra qui tourne sur le mode reportage pour mieux coller au plus près de la « misère » ambiante, un casting avec la gueule de l’emploi (encore faut-il qu’il en est un !), sans oublier l’accent, les gros mots et les injures qui vont avec, des situations qui oscillent entre grosses galères bien pourries et petites lueurs d’espoir éventuelles, et enfin une BO douce et très discrète avec un piano tout en légèreté, lorsque paraît les moments jouant à fond la carte de la tendresse et/ou de la mélancolie.
Ici, on passe de la débrouille, petits plans et autres arrangements au foyer d’accueil, des « bonnes » copines sympas qui dépannent à la « méchante » assistante sociale tendance fouille-merde (jouée par Sandrine Bonnaire qui semble être perpétuellement affligée), de la crise de nerfs à la carence d’éducation jusqu’au placement en famille d’accueil transitoire, le parti-pris étant bien sûr de rester toujours du côté de la « pauvre » maman qui tente tant bien que mal de joindre les 2 bouts, bref, de survivre, tout en protégeant sa jeune progéniture en proie aux caprices de leur mère assez paumée et particulièrement instable, il faut bien le constater (avec ses décisions parfois irréfléchies, elle les met en danger). Infantile et ingérable certes, mais avec un bon fond tout de même, tête de lard qui s’accroche malgré tout, fort heureusement soutenue par quelques femmes bien décidées à l’aider malgré tout.
Le problème, c’est que cette histoire tourne en rond sans aucune possibilité d’espérer voir les choses évoluées voire s’améliorées – il faut attendre les toutes dernières minutes pour espérer qu’elle s’en sortira bien ! –, et de rendre touchant l’ensemble des personnages rencontrés, tou.te.s soulignés à l’extrême (ceux de l’avocate, interprétée par la rigolote Sarah Suco, et du juge, sous les traits rigolards de François Morel, en sont des parfaits exemples). En résumé, un énième film de genre sans véritable surprise ou plutôt si, du côté du choix de certain(e)s actrices/acteurs qui sortent honorablement leur épingle du jeu, en l’occurrence Laurence Côte et les 3 enfants, d’un naturel bluffant et d’une assurance à toute épreuve (et il en faut face à une génitrice pareille !).

C.LB



 
 
 
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