en 
 
 
cinema

 
 

Kina & Yuk, renards de la banquise

Sortie  le  27/12/2023  

De Guillaume Maidatchevsky avec la voix de Virginie Efira


Kina et Yuk, un couple de renards polaires prêt à fonder leur famille, vivent paisiblement sur la banquise du Grand Nord. La température est anormalement douce et la nourriture de plus en plus rare, obligeant Yuk à s’aventurer toujours plus loin pour subvenir à leurs besoins. Quand soudain, un craquement terrible causé par la fonte des glaces va venir perturber cette nature majestueuse et séparer nos renards, isolés chacun sur un bout de la banquise. Ils vont devoir braver tous les dangers et explorer de nouveaux territoires dans l’espoir de se retrouver à temps pour la naissance de leurs petits

C’est une bien trop belle aventure – et particulièrement romancée -, que le périple que va vivre ses 2 renards, pour qu’elle nous paraisse totalement réelle à l’écran. Et pourtant, détrompez-vous, ce récit, un peu en forme de conte (de fées ?), a été librement inspiré d’une histoire vraie. Plein d’émotions et de rebondissements, de prises de vue incroyables et de cadrages originaux, de paysages magnifiques et d’animaux de toutes sortes (on croise ici un sacré bestiaire plutôt riche : une hermine, stratège à sang froid – et pour cause ! - ; un renard roux, plus gros que celui que l’on connaît chez nous ; un hibou ; des baleines ; un ours polaire ; un lièvre arctique ; des éléphants de mer ; des chiens de traineaux ; une meute de loups arctiques ; une martre ; des caribous ; et même un chat), cette production est d’une grande beauté, tout comme les 2 « protagonistes » principaux d’ailleurs.
De plus, ils sont tous si expressifs qu’on dirait presque des humains (que l’on voit d’ailleurs de loin ou bien juste au niveau des pieds), tant ils sont d’un formidable mimétisme à chaque regard, d’une grande insouciance parfois dans leurs jeux et d’une touchante drôlerie souvent lorsqu’ils sont sur le qui-vive. C’est bien simple, ils sont trop mignons : bref, de quoi faire craquer les enfants et leurs parents ! On doit ce « prodige » au réalisateur Guillaume Maidatchevsky (Aïlo, une odyssée en Laponie – qui se déroulait aussi dans des lieux enneigés et froids - ; Mon chat et moi) qui n’a pas son pareil pour filmer au plus près de cette faune comme si cela ne la dérangeait nullement d’être mise en scène. En résumé, des acteurs nés !
On doit également cette « prouesse » (technique) à un tournage extrêmement scénarisé (un moyen de donner l’impulsion narrative nécessaire pour accaparer toute l’attention de nos chères « têtes blondes »), des effets spéciaux assurés mais sporadiques (sans qu’ils puissent nuire au bon déroulé du script, tels que par exemple des aurores boréales), et une voix off envoûtante (« moins 38° n’empêche pas les sentiments ! » ; « Chez les renards, l’amour, c’est pour la vie ! »), celle de Virginie Efira qui s’en sort avec les honneurs. Et puis ce « message » écologique (environnement fragile et en pleine mutation) n’est pas pour nous déplaire, bien au contraire, puisqu’il nous fait comprendre que si l’on ne réagit promptement, tout cela va bientôt disparaître !

C.LB



 
 
 
                                                      cinema - theatre - musique