en 
 
 
cinema

 
 

The fall guy

Sortie  le  01/05/2024  

De David Leitch avec Ryan Gosling, Emily Blunt, Aaron Taylor-Johnson, Hannah Waddingham, Teresa Palmer, Stéphanie Hsu et Winston Duke


C'est l’histoire d’un cascadeur, et comme tous les cascadeurs, il se fait tirer dessus, exploser, écraser, jeter par les fenêtres et tombe toujours de plus en plus haut… pour le plus grand plaisir du public. Après un accident qui a failli mettre fin à sa carrière, ce héros anonyme du cinéma va devoir retrouver une star portée disparue, déjouer un complot et tenter de reconquérir la femme de sa vie tout en bravant la mort tous les jours sur les plateaux. Que pourrait-il lui arriver de pire ?

Ce film est une adaptation très libre en format long métrage de la célèbre série télévisée L’homme qui tombe à pic (intitulé Le cascadeur/ »The fall guy » au Québec), diffusée sur le petit écran chez nous à partir de 1982, devenue un bon souvenir pour tout.te.s celles & ceux qui étaient déjà adolescent(e)s à cette époque. Mise à part une apparition très furtive style caméo de Lee Majors, celui qui avait endossé le rôle de Colt Seavers, cascadeur et chasseur de primes, c’est cette fois au tour de Ryan Gosling de reprendre le flambeau avec plus ou moins de conviction et surtout beaucoup de désinvolture qui, il faut bien l’avouer ici, est assez générale.
Effectivement, il faut prendre cette version plutôt à la légère, très au second degré (comme l’avait été d'ailleurs L’animal de Claude Zidi en 1977 avec Jean-Paul Belmondo), tant les protagonistes en font des tonnes et semblent s’être beaucoup amusés à jouer les « héros de l’ombre », ceux que l’on ne récompense jamais mais sans qui un film – et pas uniquement d’action – ne pourrait se faire (d’où le discours bien pensé du principal intéressé et de sa comparse – la charlante Emily Blunt – lors de la dernière remise des prix aux Oscars). Cette production enquille une histoire assez abracadabrante et cousue de fil blanc, doublée d’une romance qui « bouffe » un peu le rythme et le bon déroulé du scénario (que de blablas !), le tout entrecoupé de cascades (forcément !), de tonneaux (un record a été battu sur ce tournage : 8,5 tours établis), de torche humaine et d’explosions à donf, en-veux-tu-en-voilà (le budget a du être conséquent côté pyrotechnie et voitures accidentées).
Cette espèce de « remake » à la sauce hollywoodienne du metteur en scène et ex-cascadeur David Leitch (Atomic blonde ; Deadpool 2 ; Bullet train) vaut essentiellement le coup d'oeil pour sa plongée dans le monde aussi incroyable que « dangereux » des doubleurs/cascadeurs, un métier à hauts risques qui nous fait autant vibrer que rêver lorsqu’on les voit évoluer à l’image. A ce sujet, Quentin Tarantino leur avait rendu un hommage dans sa dernière réalisation, Once upon a time…in Hollywood, sous les traits de Brad Pitt. Quoi qu’il en soit, si on peut trouver ici et là un certain relâchement narratif qui peine à faire démarrer l'histoire, on se contentera tout de même d’un script plus caricatural que surprenant, d’un tournage de film dans le film qui ressemble à une sorte de Mad Max futuriste, et d’une BO sacrément rock (merci notamment à Kiss et Bon Jovi) ; ah, voir des carambolages en écoutant du Phil Collins, quel panard !

C.LB



 
 
 
                                                      cinema - theatre - musique