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A bout portant (sur Ciné + Premier)

Sortie  le  22/05/2022  

De Fred Cavayé avec Gilles Lellouche, Roschdy Zem, Gérard Lanvin, Elena Anaya et Mireille Perrier


Tout va pour le mieux pour Samuel et Nadia : lui est bientôt infirmier et elle attend son premier enfant. Mais tout bascule lorsque Nadia se fait kidnapper sous l’œil impuissant de Samuel. A son réveil, son portable retentit : il a 3 heures pour sortir de l’hôpital dans lequel il travaille, un homme sous surveillance policière. Le destin de Samuel est désormais lié à celui de Sartet, une figure du banditisme activement recherché par tous les services de police. S’il veut revoir sa femme vivante, Samuel doit faire vite….

Alors que Jack Bauer n’a que « 24 heures chrono » pour mener à bien sa mission et protéger les siens du danger qui les menacent, Samuel lui n’a que 3 heures pour sauver des mains de redoutables tueurs, sa femme enceinte et sur le point d’accoucher (qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour une femme, n’est-ce pas ?). Néanmoins, ils sont tous les 2 pris dans un engrenage infernal. La grosse différence, c’est que le premier, alias Kiefer Sutherland, est un responsable du type athlétique de la cellule anti-terroriste de Los Angeles, alors le 2ème, Gilles Lellouche, n’a pas le choix en tant que simple aide-soignant qui n’a pas encore son diplôme d’infirmier et qui devient du jour au lendemain une sorte d’ennemi public numéro 1, considéré comme très dangeureux et de plus armé, alors qu’il ressemble plus à un gros ours débonnaire et sans histoire.
Bref, c’est le commun des mortels ou si vous préférez monsieur tout-le-monde qui, sans rien demander, se retrouve dans une folle course contre la montre, sans expérience ni entrainement particulier mais bien décidé à sauver coûte que coûte sa femme et son futur enfant ! Et cela ne va pas se faire dans une réflexion posée mûrement réfléchie et encore moins dans une longue attente nonchalante, loin de là ! Avec un sens du rythme évident qui va vite à chaque plan, une tension perpétuelle, presque palpable, et des scènes d’actions rondement menées en mouvements quasi constants et effrénés, entre autres des courses-poursuites dans le métro et les hôpitaux parisiens, ce thriller « polarisant » remue sec, pour ne pas dire un max, sans concession ni fioritures d’aucune manière. Ca crie pas mal, ça tire à tout va et souvent dans le tas, ça tue parfois et, surtout, ça sent l’embrouille à plein nez, spécialement dans les équipes de police !
Pensez donc, une guerre-guerre entre flics ripoux et d’autres plutôt intègres qui se battent pour arriver les premiers sur le lieu des crimes, quitte à se canarder entre eux si les uns ont eu le malheur d’arriver avant les autres ! C’est que ça ne rigole pas tous les jours dans la police ! Il faut les voir tous sérieux et tirant une gueule de 3 km de long (limite cliché !), surtout Gérard Lanvin qui s’est fait pour l’occasion un look à la Olivier Marchal « mal rasé » (réalisateur de 36 quai des Orfèvres et MR 73) et pour une fois dans la peau d’un méchant. Quand à Roschdy Zem en gangster énigmatique et cambrioleur manipulé, il s’en sort comme d’habitude avec les honneurs, toujours aussi sincère et convaincant quelque soit le rôle emprunté.
Malgré un scénario quelque peu prévisible, voire légèrement « facile » au niveau du suspense, on peut dire sans hésiter que cette production virile, bien haletante, fort accrocheuse et très musclée (vous n’avez qu’à lire sur le générique de fin le nombre de cascadeurs qui ont participé à ce tournage !) donne autant la pêche que la patate. En résumé, on ne s’ennuie pas une minute ! Bravo au réalisateur Fred Cavayé (Pour elle) qui réussit à nous ballader énergiquement à travers Paris, tout en pointant ici et là quelques faits divers dit d’actualité concernant notamment les gitans (ou Roms !) et casseurs de banlieue (l’opération des attaques simultanées)…

C.LB



 
 
 
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