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L'oncle Charles (sur Ciné + Famiz)

Sortie  le  03/10/2021  

De Etienne Chatiliez avec Eddy Mitchell, Alexandra Lamy, Valérie Bonneton, Arnaud Ducret, Thomas Soliveres et Sophie de Furst (sur Ciné + Famiz les 03, 05, 07, 14, 18, 21 et 22/10)


En Nouvelle-Zélande, un richissime homme d’affaires d’origine française, Charles Doumeng, voit basculer sa vie en apprenant qu’il est atteint d’une maladie incurable. Sexagénaire, sans famille ni héritier et n’ayant plus que quelques semaines à vivre, éprouvant un soudain regain d’affection, il se met à la recherche de sa sœur, qu’il n’a pas revue depuis 50 ans.
A Mauprivez, petit village de la région nantaise, Corinne, 35 ans, clerc de notaire, gros besoin d’argent, tombe sur l’annonce que Charles a écrite pour retrouver sa sœur, et dont la récompense est énorme. Elle part à la recherche de cette inconnue, sans succès, et décide, avec l’aide de son entourage, de lui former une famille sur mesure… La supercherie marche du tonnerre. A l’autre bout du monde, Charles est aux anges, heureux d’avoir enfin trouvé des héritiers.
Mais la vie réserve des surprises et les bonnes nouvelles n’arrivent jamais seules… Charles a été victime d’une erreur de diagnostic, il n’a jamais été malade ! Fou de joie, il décide de venir en France pour rencontrer sa nouvelle famille. Les emmerdes commencent…


Voilà le genre d’histoire comme aime si bien les tourner le réalisateur Etienne Chatiliez, à la fois truculente, rythmée et toujours ancrée dans le social actuel, certes quelque peu amorale sur les bords (souvenez-vous du Bonheur est dans le pré – avec déjà Eddy Mitchell ! -, et de La vie est un long fleuve tranquille – dont ce scénario s’inspire un chouia !) mais néanmoins optimiste quelque part ! Difficile de résister à l’envie de le voir placer ses personnages dans des contextes très réalistes, emberlificotés dans des problèmes autant de rapports parentaux que de gros sous, loin des thèmes généraux et conventionnels à la mode que sont notamment l’amour, la jalousie ou bien encore la vengeance.
Cette fois encore (après Tatie Danielle, La confiance règne et Agathe Cléry), il donne la part belle aux femmes - à l’esprit magouilleur, pas très honnêtes, légèrement tordues et sans trop d’états d’âme ! - avec une distribution plutôt éclectique et fort savoureuse (Alexandra Lamy, Valérie Bonneton et Sophie de Furst). Quant aux hommes (Eddy Mitchell et Arnaud Ducret en tête), ils sont représenter exagérément, voire outrageusement, pas cérébraux, sans personnalité profonde et sous des allures appuyées, autant de lâches patentés que de mesquins pas toujours aussi futés que l’autre sexe. D’ailleurs, à ce sujet, la question de la sexualité est traitée ici de manière souriante, très décontractée, pour ne pas dire comique et même olé-olé.
Quoi qu’il en soit, il s’amuse encore une fois à nous dépeint une évolution des mœurs et ses travers en les tournant en dérision, plus portées sur les rapports de l’argent au détriment de ceux humains. Ce qui ne l’empêche pas non plus de fustiger au passage et de se moquer comme d’habitude à la fois du sens de la famille (très « recomposée » ici !), de la religion (avec ces 2 vieilles religieuses toquées) et des ploucs (entre autres le « beauf » de service vulgaire à souhait). Alors, Etienne Chatiliez se serait-il remis en selle avec cette comédie jubilatoire sur fond de mensonges et de supercheries, après le décevant La confiance règne et le raté Agathe Cléry ? « Va savoir »…..

C.LB



 
 
 
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