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Mains armées (sur Ciné + Frisson)

Sortie  le  16/03/2021  

De Pierre Jolivet avec Roschdy Zem, Leila Bekhti, Marc Lavoine, Nicolas Bridet, Nina Meurisse, Eric Bougnon, Adrien Jolivet et Cyril Gueï (sur Ciné + Frisson les 16, 22 et 23/03)


Lucas a 46 ans. Un grand flic, patron au trafic d’armes à Marseille.
Maya a 25 ans. Elle est jeune flic aux stups, à Paris.
Comme souvent, les armes croisent la drogue. Et Lucas va croiser Maya. Pas forcément par hasard. Flag, braquage, indics… leurs enquêtes vont s’entremêler. Leurs vies aussi.
Parce que leur histoire a commencé bien longtemps avant leur rencontre…


Avec un titre pareil, aussi explicite que possible, il ne peut s’agir que d’un film plein d’actions menées tambour battant, du moins rempli d’enquêtes rondement ficelées, de planques à profusion, d’indics à foison et de petits arrangements, voire deals plus ou moins douteux à l’horizon, d’autant plus que c’est un polar auquel nous avons à faire ici ! Si les méthodes employées semblent parfois ne pas être très orthodoxes, plus souvent des prises d’initiatives personnelles que des ordres venus de la hiérarchie, elles n’en sont pas moins bien musclées pour ne pas dire très viriles.
C’est que nous avons à faire à du lourd (pensez donc, un vol d’armes de guerre appartenant à l’OTAN par des serbes !), à du brutal (avec quelques empoignades musclées), à des nerveux (avec des gueules limite patibulaires aux regards soutenus qui en disent longs sur leurs intentions), à des ripoux au sein des Stups (« peu de personne en qui j’ai confiance »), et même à des flics énergiques qui mouillent leur chemise dans tous les sens du terme (notamment Roschdy Zem, encore une fois policier, déjà sous la houlette de Pierre Jolivet après avoir tourné ensemble Fred en 1997, et dernièrement dans Une nuit de Philippe Lefebvre).
Justement, la caméra de Pierre Jolivet a au moins cet avantage de ne pas s’arrêter sur des détails ni s’attarder sur des futilités. Une réalisation authentique, enlevée et sans temps morts, avec peu de dialogues et beaucoup de mouvements continus. Même si son scénario n’est pas très nouveau, il a au moins le mérite d’être crédible et d’avoir un ton juste, tourné de front et dans le feu de l’action, toujours sur la sellette comme s’il y avait toujours un truc ou quelque chose qui crame sur le feu.
Quoi qu’il en soit, on ne s’ennuie pas et on se laisse « embarquer » dans cette histoire de trafic, de démantèlement, de corruption et de confrontation, sur fond de rapports particulièrement sensibles entre un père et sa fille (Leïla Bekhti, tout à fait vraisemblable dans un rôle de « fliquette » téméraire, formée et pourrie par son supérieur interprété par le chanteur Marc Lavoine qui joue enfin un méchant à l’écran !), dans un décor final plutôt original, celui de Rungis. En résumé, quelque soit le résultat et les manières, à chacun ses procédés employés et sa façon de faire !

C.LB



 
 
 
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