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G.I. Joe : conspiration (sur Ciné + Frisson)

Sortie  le  10/11/2024  

De Jon M. Chu avec Bruce Willis, Channing Tatum, Dwayne Johnson, Adrianne Palicki, Ray Park, Ray Stevenson, RZA et Joseph Mazzello


Après avoir été trahie et décimée par une organisation terroriste, l’équipe des GI Joe réalise que le gouvernement a été infiltré et que notre monde est au bord de la destruction. Sans alliés, sans renforts et sans personne à qui se fier, Roadblock et ses GI doivent identifier l’ennemi pour tenter de sauver notre civilisation. Ils font alors appel à celui qui a donné son nom à leur corps d’élite: Joe Colton.

Ce n’est pas parce qu’on vous parle des célèbres G.I. Joe, ces fameuses figurines en forme de poupées pour garçons habillées en soldats et créées par la société de jouets Hasbro il y a plus d’une cinquantaine d’années, qu’il faut tout de suite penser que vous allez voir à l’écran des personnages se mouvoir genre dessin animé (ce qui est pourtant le cas à la télévision aujourd’hui) ou bien alors du style marionnette. Là, nous avons à faire à un vrai casting, bien en chair et en os, qui doit incarner ce « corps d’élite » de l’armée américaine complètement imaginaire, interprété par des acteurs si possible bodybuildés à souhait (Dwayne « The Rock » Johnson, avec ses muscles saillants et débordants de toutes parts, en est l’incarnation la plus représentative), du moins avec la carrure suggestive de l’homme fort, courageux, téméraire, voire intrépide, en un mot, viril limite macho sur les bords (Bruce Willis, qui fait ici une petite apparition, et Channing Tatum qui reprend du service - le « nouveau beau gosse bien bâti » d’Hollywood, vu notamment dans Magic Mike – sont là pour représentés au mieux les éternels sauveurs de l’humanité toute entière).
C’est que cette bande de gros bras (et tête rasée pour la plupart !), prêts à en découdre avec n’importe quel ennemi aussi redoutable et implacable soit-il, ont une mission à accomplir : ils doivent encore une fois, et comme de bien entendu, protéger leur patrie de toute invasion d’êtres maléfiques aux noirs desseins, ainsi que de tout acte de malveillance qui pourrait mettre en péril l’unité du monde – rien que çà ! -. Bref, le sort de notre planète est en jeu et ils vont devoir, pour éliminer toute menace, faire équipe entre eux (d’autant qu’ils sont tous amis dans la vie), déjouer les pièges tendus (comme par exemple récupérer des têtes nucléaires au Pakistan – tiens, tiens, l’actualité n’est pas loin ! -), aller « botter le cul » au passage de quelques indésirables assoiffés de pouvoir (des « narobots » au profil adéquate pour ne pas dire à la « gueule » patibulaire et aux cicatrices de circonstance), en résumé, rétablir l’ordre en somme et sauver le monde, quoi !
Pas la peine de vous faire un long topo sur ce que vous allez voir à l’écran (et déjà vu il y a de cela 4 ans avec le premier volet intitulé Le réveil du Cobra) : des combats aussi impressionnants qu’invraisemblables presque toutes les 5 minutes, des explosions à grands coups de pyrotechnie réglés minutieusement, des effets spéciaux saisissants en veux-tu-en-voilà (tel que la destruction de Londres), des scènes autour des quelques codes d’honneur chers à la fratrie de ces guerriers invincibles (enfin presque pour certains !), des ninjas volants par-ci, des personnages masqués par-là (du type Star Wars, d’autant que RZA, ex-Wu-Tang Clan, s’est fait un look façon maître Yoda mais grandeur nature ici, et Ray Park, qui joue Snake Eyes, était Dark Maul dans Star Wars - Episode 1 : la menace fantôme !), sans oublier une propension non négligeable à déchiffrer rapidement, voire très vite et un peu trop facilement d’ailleurs, n’importe quel code secret susceptible de détruire l’espèce humaine.
A la vue de ce film d’action à toutes les sauces mouvementées, on a la très nette impression d’être en plein stand de tirs dans une fête foraine, où ça tire et ça tombe de partout. Ce qui fera d’ailleurs la joie des ados, un peu moins sans doute celle des plus grands devant ce spectacle qui n’apporte pas grand-chose voire rien de profond (c’est le moins qu’on puisse dire !), si ce n’est peut-être de servir, sur le terrain du divertissement visuel (3D oblige), à l’abrutissement intellectuel dans toute sa splendeur….

C.LB



 
 
 
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