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Monuments men (sur Ciné + Premier)

Sortie  le  02/06/2021  

De George Clooney avec George Clooney, Matt Damon, Bill Murray, John Goodman, Bob Balaban, Cate Blanchett, Hugh Bonneville, Dimitri Leonidas, Jean Dujardin et Grant Heslov (sur Canal + Premier les 02 et 24/06)


La plus grande chasse au trésor du XXe siècle est une histoire vraie. Monuments Men est inspiré de ce qui s’est réellement passé.
En pleine Seconde Guerre mondiale, 7 hommes qui sont tout sauf des soldats – des directeurs et des conservateurs de musées, des artistes, des architectes, et des historiens d’art – se jettent au cœur du conflit pour aller sauver des œuvres d’art volées par les nazis et les restituer à leurs propriétaires légitimes. Mais ces trésors sont cachés en plein territoire ennemi, et leurs chances de réussir sont infimes. Pour tenter d’empêcher la destruction de 1000 ans d’art et de culture, ces Monuments Men vont se lancer dans une incroyable course contre la montre, en risquant leur vie pour protéger et défendre les plus précieux trésors artistiques de l’humanité…


Toujours en quête de sujets basés sur des évènements survenus pendant la Seconde guerre mondiale, notamment à sa fin et se déroulant en Allemagne (souvenez-vous de Good night and good luck !), le réalisateur - et acteur - George Clooney a décidé de réunir une bonne partie de sa bande de copains - entre autres son vieil ami Matt Damon avec qui il partage d’ailleurs la même passion à déguster une certaine marque de café - pour les faire jouer dans un film historique tiré d’un fait réel.
Ce parcours aventureux et pour le moins risqué d’une unité très spéciale des forces alliés, missionnée par le Président Roosevelt, pour se rendre sur le front en Allemagne afin de rechercher, d’identifier et surtout de récupérer toutes sortes d’objets artistiques de grande valeur spoliés par le 3ème Reich, pour les rendre à leurs propriétaires, est représenté ici d’une manière totalement désinvolte, pleine de décontraction et même d’humour, telle une ballade plus ou moins bucolique de « vieux » scouts en goguette. Cette chasse au trésor, qui aurait du être dépeinte comme une histoire poignante et hors du commun, est en réalité représentée tel un jeu de piste, une sorte de partie de cache-cache entre cette « drôle » d’équipée assez atypique et les russes qui se rapprochent inexorablement d’eux, dans le seul but d’arriver les premiers afin de s’emparer d’un maximum d’œuvres d’art inestimables, « planquées » dans des mines souterraines en territoire allemand.
Il semble à l’écran que cette expédition singulière ait été une vraie partie de plaisir, autant du côté scénaristique, se permettant quelques libertés narratives (il n’ y a pas beaucoup d’arguments convaincants pour décider quelques hommes à aller chercher des tableaux et des sculptures en terre ennemie), que de celui du casting, chacun y allant de son petit discours sensible (le speech « émotion » de Jean Dujardin, toujours grand sourire à la moindre occasion face caméra), de son gag à répétition (le sketch sur l’accent français à vraiment couper au couteau de Matt Damon), ou bien encore de sa moue dubitative et de son expression stoïque (ceux de Bill Murray se demandant bien ce qu’il fait là). Seule Cate Blanchett s’en sort avec les honneurs, s’imposant en faisant une prestation plutôt remarquée sans qu’elle se soit sentie obligée d’écorcher notre belle langue.
On remarque que, derrière cette fresque historique plutôt minutieuse, se cache un moyen de faire tourner ensemble une bande de potes au titre de gloire prestigieux et à l’attitude franchement « cool » – un peu d’ailleurs comme dans la trilogie des Ocean’s - autour d’un sujet certes héroïque mais peu captivant, trop optimiste pour paraître crédible et qui ne se prend pas beaucoup au sérieux, sans qu’aucun d’entre eux ne joue franchement à fond (Matt Damon paraît engoncé, presque mal à l’aise) et surtout sans qu’aucun des rôles ne donne vraiment le sentiment que l’un ou l’autre puisse y laisser sa peau. La faute au peu de difficultés rencontrées par ces personnages soi-disant « en pleine action » parfois larmoyante, et par la « chance » de tomber assez rapidement sur des cachettes qui contiennent justement ce qu’ils étaient venus chercher.
Une « aubaine » particulièrement sélective qui nous amène à croire que nous sommes finalement dans un casse façon polar transposé en 1944 où le but est de « rafler le magot », bref, exactement comme si nous étions dans l’un des scénarios de la célèbre saga Ocean’s mentionnée ci-dessus.....

C.LB



 
 
 
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