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Triple alliance (sur Ciné + Emotion)

Sortie  le  14/02/2023  

De Nick Cassavetes avec Cameron Diaz, Leslie Mann, Kate Upton, Nikolaj Coster-Waldau, Nicki Minaj, Taylor Kinney et Don Johnson (les 14, 17, 22 et 26/02 + 04, 06 et 07/03)


Carly découvre que son nouveau petit ami Marc est un imposteur, lorsqu'elle rencontre accidentellement sa femme, Kate. Carly va se prendre d'affection pour elle, et leur improbable amitié va se renforcer encore un peu plus lorsqu'elles réalisent que Marc les trompe toutes les 2 avec une autre femme, Amber.
Les 3 femmes vont joindre leurs forces et mettre au point un impitoyable complot pour se venger.


Le réalisateur américain Nick Cassavetes nous a (presque) toujours habitué à mettre en scène des comédies ou bien alors des drames plutôt bien maîtrisés et finement ciselées (Décroche les étoiles ; She’s so lovely ; John Q ; N’oublie jamais ; Alpha dog). Mais là, il semble s’être « surpassé » dans tous les sens du terme - plutôt péjoratifs d’ailleurs ! -. Non content de réunir et faire jouer ici 3 des plus belles actrices actuelles et particulièrement « girondes » à l’image (pensez donc, Cameron Diaz, déjà présente dans son précédent film, Ma vie pour la tienne, encore une fois sublimée sur l’écran ; Leslie Mann, de nouveau en foldingue de service – souvenez-vous de ses prestations dans Disjoncté, George de la Jungle, 40 ans toujours puceau, En cloque mode d’emploi et Funny people ? -, et la top-modèle Kate Upton – figurante dans Le casse de Central Park - appétissante à souhait en maillot de bain), il les place toutes inlassablement dans des situations franchement absurdes, voire un tantinet grotesques, limite ridicules.
La faute bien évidemment à une direction d’actrices – et acteur - inexistante, en totale roue-libre, et surtout à un scénario archi-rabâché – l’éternelle quête du grand amour et cela dans un contexte de mensonges éhontés et de tromperies appuyées - et pour le moins « débile » à la clé (avec des personnages tous plus bêtes mais néanmoins plus gentilles pour ne pas dire « nunuches » les unes que les autres, homme compris ou du moins mari volage déguisé en Don Juan aussi goujat qu’indélicat – véritable cauchemar ambulant pour toute femme qui se respecte ! -), exagérément souligné, spécialement poussif (ça ne décolle pas d’un iota !), cliché à plus d’un titre et prévisible à 100 lieux à la ronde, le tout rehaussé par des gags bien éculés et même pas drôles, ainsi que par des dialogues qui ne volent pas très haut (les tergiversations on ne peut plus classiques de « bonnes femmes » autour du sexe) et qui tombent souvent à l’eau, d’autant qu’ils ont été copieusement « déjà-vu » et revus depuis des lustres au cinéma.
Vous l’aurez vite compris, on nage en pleine représentation spécialement saugrenue de la femme U.S. dans toute sa « splendeur » (plutôt blonde ou rousse décadente à vrai dire !), avec notamment (et presque exclusivement) un festival de pitreries - et autres grimaces en tout genre - de Leslie Mann à elle toute seule, dans le rôle d’une « bobonne » qui veut absolument faire un stage de cerveau (est-ce vraiment nécessaire de le préciser en l’écoutant parler ?), gesticulant et parlant fort, pleurnichant à la moindre contrariété, rotant à tout va et vomissant à qui-mieux-mieux ! Bref, pas de quoi vraiment pavoiser devant l’image de la soi-disant émancipation de la gente féminine côté bimbo (il n’y a qu’à voir la rappeuse Nicki Minaj en secrétaire sexy pour le comprendre !) dans cette triple « méfiance », pardon, alliance, si ce n’est la montrer sous son côté le plus idiot, le plus odieux, le plus affligeant et même le plus pathétique qui soit !
En résumé, Nick Cassavetes n’a pas été ici franchement le digne fils de son père, le célèbre réalisateur John (Shadows ; Faces ; Une femme sous influence ; Opening night)....

C.LB



 
 
 
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