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Terminator genisys (sur Ciné + Frisson)

Sortie  le  01/03/2021  

De Alan Taylor avec Arnold Schwarzenegger, Emilia Clarke, Jai Courtney, Jason Clarke, Byung-Hun Lee, Matt Smith, Dayo Okeniyi et J.K. Simmons (sur Ciné + FRisson les 01, 02, 05 et 06/03)


Le leader de la résistance John Connor envoie le sergent Kyle Reese dans le passé pour protéger sa mère, Sarah Connor et préserver l'avenir de l’humanité.
Des événements inattendus provoquent une fracture temporelle et Sarah et Kyle se retrouvent dans une nouvelle version du passé.
Ils y découvrent un allié inattendu : le Guardian. Ensemble, ils doivent faire face à un nouvel ennemi. La menace a changé de visage.


Même quelque peu lifté et arborant le cheveu dorénavant grisonnant, « Papy » alias Arnold Schwarzenegger refait de la résistance et cela lui va plutôt bien malgré ses 67 ans ! Troquant sa panoplie de Gouvernator pour à nouveau celle de Terminator, le cyborg au sourire forcé, peu causant, droit et figé comme un i, rempile pour un 5ème épisode – et le 1er volet d’une nouvelle trilogie -, histoire de se refaire une petite santé cinématographique après une absence des écrans plutôt significative pendant plusieurs années pour cause de carrière politique. Toujours avare de bons mots mais jamais de formules toutes faites, certes souvent redondantes (« je suis vieux mais pas obsolète ! ») mais néanmoins devenues cultes (« viens avec moi si tu veux vivre ! » ; « je reviendrai ! »), il promène encore une fois sa silhouette particulièrement imposante et sa dégaine de grand dur qu’on lui connait bien, allant jusqu’à se battre avec un clone ou, si vous préférez, un double de lui-même mais en beaucoup plus jeune.
Côté scénario, on reprend quasiment le même pitch de départ – pour ceux qui n’auraient pas vu le tout 1er épisode de cette célèbre saga initiée par James Cameron dès 1984 – et on réinvente toute une histoire d’application technologique, de générateur quantique, de déplacement temporel, d’univers parallèles, d’espace temps et donc d’exilés naufragés entre 1984, 2029 et 2017, cette dernière étant l’époque du « jugement dernier » et le début d’une longue période où le monde est ravagé, dominé par les machines. Pour empêcher cette date fatidique, ils ne seront pas assez de 3, voire de 4 pour tenter d’éviter le pire, c’est-à-dire l’apocalypse nucléaire et la prépondérance pour ne pas dire l’omniprésence de Skynet et de ses robots sur ce qu’il reste du genre humain. Et côté effets spéciaux impressionnants (entre autres ceux en animatronique créés par le regretté Stan Winston, disparu en 2008), cascades en tout genre et explosions de circonstance, vous ne serez pas déçu du voyage, d’autant que le saisissant, l’incroyable et le grandiose, à la limite de la démesure, sont bel et bien ici au rendez-vous.
En revanche, ce qu’il l’est moins, c’est le casting qui pose un sérieux problème de crédibilité. En effet, si Arnold Schwarzenegger continue à apporter sa contribution rigide et comique non négligeable à cette franchise à succès – bien qu’il y ait un peu à redire sur les 2 volets précédents dont le 4 sans Schwarzy ! -, on ne peut pas en dire autant de Jason Clarke (Zero dark thirty ; Gatsby le magnifique ; White House down ; La planète des singes : l’affrontement) en John Connor, le « prophète » instigateur de la rébellion pas franchement représentatif du personnage incarné, ni de Jai Courtney (Die hard : belle journée pour mourir ; Divergente ; Invincible ; La promesse d’une vie) en Kyle Reese, le bras droit de John et possible « père » de ce dernier pas réellement convaincant, aussi charismatique et expressif qu’une huitre (c’est vous dire !), et encore moins d’Emilia Clarke (les séries télévisées Doctors et Game of Thrones) en Sarah Connor, combattante émérite et mère du premier, l’air beaucoup trop poupin pour être ce qu’elle est sensée représenter à l’écran, c’est-à-dire une femme d’expérience, forte et un peu « mec » sur les bords (n’est pas Linda Hamilton qui peut !).
Bref, ce reboot de science-fiction plein d’action essaye de « se donner un avenir » qui tienne la route à travers encore 2 suites à venir, grâce notamment au réalisateur Alan Taylor (Thor : le monde des ténèbres), au producteur David Ellison (Mission impossible : la menace fantôme ; G.I. Joe) ainsi qu’aux scénaristes Laeta Kalorgridis (Avatar ; Shutter island) et Patrick Lussier (Hell drive), tout en pensant aux fans de la première heure qui savent à quoi s’attendre en pareille occasion, et qui ne manqueraient pour rien au monde au cinéma la suite des aventures mouvementées du T800, le plus populaire des androïdes....

C.LB



 
 
 
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