en 
 
 
cinema

 
 

Ted 2 (sur Ciné + Emotion)

Sortie  le  24/05/2024  

De Seth MacFarlane avec Mark Wahlberg, Seth MacFarlane, Amanda Seyfried, Jessica Barth, Giovanni Ribisi, John Slattery et Morgan Freeman


Les 2 meilleurs amis du monde vont cette fois-ci s’aventurer en territoire totalement inconnu : le moment est venu de légaliser l’existence de Ted.
Nos 2 compères vivent toujours à Boston, mais alors que John est désormais célibataire, Ted a emménagé avec Tamy Lynn, la bombe de ses rêves.
Alors qu’ils traversent leurs premiers orages maritaux, ils décident de faire un enfant pour consolider leur couple. Leurs espoirs sont brisés lorsque la cour du Massachussetts refuse de reconnaître le statut de personne à Ted, et lui octroie celui de « propriété », ce qui le rend inapte à l’adoption.
Il est licencié de son travail au magasin et informé sans autre forme de procès que son mariage est annulé.
Furieux et dégoûté, Ted va canaliser sa frustration sur la restauration de ses droits, et demander à son meilleur ami de l’aider à poursuivre en justice la Cour du Massachussetts.
Ils engagent alors en tant qu’avocat une jeune activiste de la légalisation de la marijuana : Samantha L. Jackson.
Mais Ted est débouté. Le trio s’embarque alors dans un road trip vers New York afin de tenter de convaincre le célèbre avocat des droits civils Patrick Meighan de porter leur dossier en appel.
Leur but est de prouver qu’un ours en peluche accro à la bière et à la fumette a les mêmes droits que n’importe quel Américain accro à la bière et à la fumette.


Le plus grossier, le plus sarcastique et le plus irrévérencieux des ours en peluche est de retour, toujours aussi direct et sans jamais laisser trainer sa langue dans sa poche, quelque soit l’occasion qui se présente ! Si le premier volet des aventures de Ted nous avait surpris, voire même plutôt étonné en bien, on ne peut pas en dire autant du second, d’autant plus que l’effet de surprise de la 1ère fois étant maintenant dissipé, il restait à ce charmant « Teddy bear » à faire ses preuves en tant que personnage à part-entière, du moins, en « être humain » et non en « bien meuble » ou, si vous préférez, en simple jouet doté de la parole et de sentiments.
Car c’est bien là que repose toute l’histoire de ce 2ème épisode assez bien scénarisé et légèrement plus structuré que le premier : en effet, ce dernier partait un peu dans tous les sens « scatologiques » du terme si vous vous souvenez bien ! Rassurez-vous, il n’a pas oublié cette fois de sortir quelques bonnes « expressions de son crû » mais les responsabilités, qui dorénavant lui incombent – il est marié à la pulpeuse Jessica Barth (vue dans Ted n°1), travaille comme caissier et possède un compte en banque -, doivent certainement l’obliger à se (re)tenir un peu ou, du moins, l’empêcher de délirer malgré le fait d’être toujours quelque peu accro à la fumette ! Puisque cet ourson numérisé et asexué a décidé maintenant d’avoir un bébé afin d’éviter que son couple explose, tout va se compliquer et partir en vrille, pour lui comme pour elle d’ailleurs, au point d’avoir recours à la justice U.S., d’où l’éternel procès version cinématographique qui s’installe, jusqu’à prendre une place non-négligeable – tout comme les séquences durant le Comic Con(vention) – événement « geek » consacré à la culture populaire (science-fiction, horreur, anime, jeux vidéo, jeux sur table, BD et comic books).- dans les presque 2 heures de cette comédie « white trash » (vulgaire) et pour le moins loufoque !
On aurait sans aucun doute aimé (a)voir plus de spirale infernale, plus de fun, plus de déjanté et plus de folie hilarante à l’écran – à part le générique de début et certains passages musicaux dans la BO en référence à l’âge d’or des comédies musicales hollywoodiennes ! – mais le « politiquement correct » U.S. a du passer par là et obliger le trublion réalisateur – et voix de Ted – Seth MacFarlane (Ted ; Albert à l’ouest) à mettre un peu d’eau dans son vin ou, du moins, la « pédale douce » (bien que les homos et les « blacks » en prennent toujours un peu pour leur grade !), afin d’éviter la censure et autres tracas d’ordre plutôt « bien pensant ». S’en suit donc une recherche d’identité légale – selon son statut officiel, il est pour l’instant absent de citoyenneté – pour défendre autant qu’il le peut ses « droits » au sein de la Constitution des Etats-Unis. Si les autres protagonistes font plutôt ici et là « pâle » figure en faire-valoir – même Liam Neeson qui fait une brève apparition pour le moins incompréhensible ! - face à cet ours « mal léché », cynique, impertinent et graveleux, Ted reste quoi qu’il en soit l’attraction de cette production débile, pardon, délirante, grinçante et régressive, certes trop longue mais pourtant synonyme de gros succès au box-office outre-Atlantique....

C.LB



 
 
 
                                                      cinema - theatre - musique