en 
 
 
cinema

 
 

Mune, le gardien de la lune (sur Ciné + Famiz)

Sortie  le  10/07/2022  

De Alexandre Heboyan et Benoît Philippon avec les voix de Omar Sy, Izïa Higelin, Michael Gregorio, Patrick Préjean, Féodor Atkine et Eric Hérson-Macarel (sur Ciné + Famiz les 10, 13, 17, 20, 22, 24 et 27/07)


Dans un monde Fabuleux, Mune, petit faune facétieux, est désigné bien malgré lui gardien de la lune : celui qui apporte la nuit et veille sur le monde des rêves. Mais il enchaîne les catastrophes et donne l'opportunité au gardien des ténèbres de voler le soleil. Avec l'aide de Sohone, le fier gardien du soleil et la fragile Cire, Mune part alors dans une quête extraordinaire qui fera de lui un gardien de légende !

Le cinéma d’animation français commence à se tailler une part non-négligeable sur le marché des films, jusqu’à prendre une certaine importance vis à vis de celui américain grâce maintenant à un savoir-faire presque 100% hexagonal, à en juger par le nombre et surtout la qualité des sorties. Cette année, après Astérix : le domaine des dieux, Pourquoi j’ai pas mangé mon père, Gus petit oiseau grand voyage, Les Minions, Le petit Prince, et avant Adama ainsi qu’Avril et le monde truqué, voici Mune, un conte aussi féérique que poétique, réalisé par le duo Benoit Philippon (Lullaby)/Alexandre Heboyan (animateur sur Kung Fu Panda), que pourrait nous envier bien quelques réalisateurs outre-Atlantique. Quelle imagination débordante à la vue de ce monde imaginaire à la fois coloré et bigarré aux formes originales (notamment la végétation et les personnages), plein d’idées farfelues (comme par exemple un arbre en forme d’harpe), rempli de paysages assez hors du commun et peuplé de créatures plus bizarres les unes que les autres.
On est assez loin de l’univers dessiné traditionnel connu sauf à quelques très rares exceptions (2 courts passages façon dessin animé télé classique), même si l’on retrouve ici et là quelques rapides références aux célèbres Minions (les petites bêtes poilus qui retiennent la Lune avec leur filin) et à Avatar de James Cameron (le pelage bleuté des faunes de la forêt). Côté scénario, on ne sort pas beaucoup des fameuses histoires de voyage initiatique, de dépassement de soi et de parcours de rédemption, sur fond de belles valeurs morales défendues.
C’est que nous sommes plongé dans une aventure à la fois héroïque, cosmique et écologique, où il est question de passer le relais de « gardiennage » à de nouveaux « disciples » inexpérimentés (dont un à l’âme pure), de repérer la noirceur chez les êtres et de réparer les bêtises commises (nos héros maladroits se sont fait dérober les 2 satellites astraux et le Temps est sorti de sa trajectoire) afin de sauvegarder l’harmonie de la planète qui d’ailleurs, pour l’instant, repose entre leurs mains. Là-dessus vient se greffer au tandem une fille « entre l’aube et le crépuscule » qui les aidera à accomplir leur tâche du mieux qu’ils le peuvent. Pour ce qui est du public, il est évident qu’une certaine complexité narrative s’installera chez les plus petits mais le casting vocal provoquera à coup sûr la joie et peut-être le rire des plus grands, faisant sans aucun doute possible – et on l’espère beaucoup - des émules parmi les artistes plus ou moins néophytes en doublage....

C.LB



 
 
 
                                                      cinema - theatre - musique