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The wave (sur Canal + Cinéma)

Sortie  le  01/11/2022  

De Roar Uthaug avec Kristoffer Joner, Ane Dahl Torp, Thomas Bo Larsen, Fridtjov Saheim, Jonas Hoff Oftebro et Arthur Berning (sur Canal + Cinéma les 01 et 10/11)


Après plusieurs années à surveiller la montagne qui surplombe le fjord où il habite, Kristian, scientifique, s’apprête à quitter la région avec sa famille. Quand un pan de montagne se détache et provoque un Tsunami, il doit retrouver les membres de sa famille et échapper à la vague dévastatrice. Le compte à rebours est lancé...

Pour une fois que ce n’est pas le réalisateur américain Roland Emmerich qui est derrière la caméra - ni Nicolas Cage devant - mais bel et bien un norvégien, en l’occurrence Roar Uthaug (Le secret de la pyramide bleue ; Dagmar : l’âme des vikings), on ne va se priver de voir comment un nordique se débrouille avec une thématique ultra-codifiée déjà portée à l’écran à maintes reprises ! Profitons donc de l’occasion pour changer un peu de continent et en l’occurrence, par la force des choses, de paysages, ceux du Grand Nord, afin de se dépayser un max dans les beaux décors des fjords particulièrement majestueux situés en haut de l’Europe !
Sans être révolutionnaire, c’est une production plutôt réussie du genre « thriller » digne de ce nom - malgré pas mal de clichés à la clé tout de même -, qui ne démérite pas des autres, notamment de celles estampillées U.S., d’un classicisme respectée à la lettre – plus précisément, son bon déroulement autour de la destinée d’une famille face à cet incident, ainsi que des rapports humains existants entre les différents membres, le tout sur fond de belles notions de compétence, de sérieux, de dévouement et de bravoure, sans oublier le sens des responsabilités comme du sacrifice -, et d’effets spéciaux certes courts mais d’assez bonne manufacture – la vague est impressionnante et, après qu’elle soit passée, les images d’apocalypse sont plutôt assez saisissantes -.
Côté casting, ça se tient entre les différents acteurs entièrement du cru – qui d’ailleurs, comme le boss plutôt obtus, tiennent un mug à la main tel qu’on peut le remarquer assez souvent dans beaucoup de longs métrages d’origine américaine -, que ce soit Kristoffer Joner (vu entre autres dans The Revenant) au mauvais pressentiment visé au corps et au regard affolé qui en dissent long sur ce qui va se passer d’inévitable bientôt, Ane Dahl Torp (aperçue dans 1001 grammes) qui a un petit air de Nicole Kidman en plus nature et moins poupée de cire, ou bien encore Thomas Bo Larsen (présent dans Festen et La chasse) qui panique, voire disjoncte en beauté.
Et en ce qui concerne la montagne, véritable personnage à part-entière tantôt tranquille tantôt instable (d’où un glissement de terrain pour le moins ravageur !), elle créée le suspense de façon croissante sans trop crier gare – ni au loup d’ailleurs ! -, suivie d’une recherche très consciencieuse de la part du protagoniste principal dans les décombres de ce qui reste d’une petite ville portuaire quasiment rayée de la carte après le passage d’une « vague » géante (d’où le titre). Bref, une bonne petite intrigue en « immersion » totale et entièrement « sous contrôle », à la fois prenante et palpitante mais néanmoins assez prévisible, heureusement sans surenchère à grands coups de massue visuelle ni à gros renforts d’un budget imposant façon made in USA, ponctuée d’activité sismique et de tension dramatique aussi latentes que palpables, d’un réalisme probant, d’autant que ce type de déluge naturel s’est déjà produit là-bas, il y a de cela plusieurs années....

C.LB



 
 
 
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