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Des plans sur la comète

Sortie  le  21/06/2017  

De Guilhem Amesland avec Vincent Macaigne, Philippe Rebbot, Suzanne Clément, Hafsia Herzi, Monir Ait Hamou et Esteban


Michel et Franck, deux frères bricoleurs et combinards, arrivent en ville pour un nouveau chantier et de nouvelles entreprises de séduction. Lorsque Michel rencontre Michèle, qui leur a confié une maison à rénover, c’est le coup de foudre. De son côté du moins. Mais c’est sans compter sur Franck, dont le goût de l’embrouille et des petites combines mettent sans cesse en péril leur duo de pieds nickelés.
Surtout lorsqu’il s’associe avec une jeune vendeuse révoltée d’un magasin de bricolage, qui rêve de liberté et de voyages au bout du monde.


Une comédie, avec Vincent Macaigne (souvenez-vous de La fille du 14 juillet, La bataille de Solferino, La loi de la jungle, ou bien alors Des nouvelles de la planète Mars !) et Philippe Rebbot (vu notamment dans Les chevaliers blancs, L’effet aquatique, Rosalie Blum, et encore dans L’homme aux 1000 visages !) en tête d’affiche, ne peut que susciter l’intérêt, d’autant plus si ses 2 « comiques » à l’air hirsute s’en donnent à cœur joie cette fois ! Pour cela, vous pouvez leur faire totalement confiance, c’est un concours d’engueulades, plus un festival d’injures genre les frères ennemis, voire de gros mots à qui mieux-mieux, au point de se dire d’ailleurs si tout cela n’a pas été en (très) grande partie improvisé ! On se demande même si le réalisateur Guilhem Amesland – dont c’est le tout 1er long-métrage – n’a pas naturellement et délibérément laissé faire ces acteurs et actrices pour qu’ils et elles jouent en roue libre, tellement ils et elles en font des tonnes !
Car l’exagération est bel et bien de mise ici, autant du côté du casting qui en rajoute en veux-tu en voilà avec 2 actrices assez « hystériques » se lâchant chacune à leur façon (Suzanne Clément – J’ai tué ma mère ; Laurence anyways ; Mommy : Les premiers les derniers – en fofolle exaspérante, et Hafsia Herzi – La graine et le mulet ; La source des femmes ; L’apollonide ; La marche ; Elle s’en va – en naïve toujours à ronchonner), que de celui de l’histoire autour de 2 amateurs en vadrouille, de 2 losers, de 2 ringards, de 2 débiles, de 2 incapables, de 2 minables, de 2 branquignols (n’en jetez plus !), en un mot, de 2 nuls mais sympas dans tous les sens du terme. Comment voulez-vous qu’après cela, on puisse s’identifier ou, même, avoir de la compassion ou de la complaisance pour eux ? Difficile d’adhérer complètement à leurs mésaventures sur fond de dialogues futiles, sans intérêt ni profondeur (d’esprit) avec, en plus, des redites et de la philosophie à 3 balles !
Si, en prime, la photo n’est pas belle, les plans peu soignés et la mise en scène très proche d’un téléfilm (on a le droit à une visite guidée d’un grand centre en zone commerciale), vous aurez définitivement une petite idée de ce qui vous attend pendant 1h30 ! D’une manière ou d’une autre, même s’il est question en filigrane d’amitié, d’amour, de besoin de reconnaissance, de quête d’identité, de crise existentielle et de « fixation », ça ne suffit pas à sauver cette « fantaisie » sociale aussi légère, pardon, aussi lourde que grotesque, à l’humour d’antan totalement dépassé (le chanteur et acteur Esteban – La fille du 14 juillet ; Nos futurs ; L’effet aquatique - arrive même à faire du risible à la sauce Eli Semoun comme dans Cyprien et L’élève Ducobu !), pas truculent ni drôle pour 2 sous, d’une banalité déconcertante, pour ne pas dire d’un pathétisme évident et, malheureusement, d’un ennui certain...

C.LB



 
 
 
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